L’homme d’affaires et ancien patron de la compagnie aérienne Hewa Bora, Stavros Papaioannou, ne soutient nullement la thèse d’acharnement et d’instrumentation de la justice que développe l’ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo, pour se soustraire des poursuites de détournement des fonds alloués au parc agroindustriel de Bukanga Longo.
Le procès qui s’est ouvert le 21 août dernier à la Cour constitutionnelle, doit continuer ce 4 septembre 2023.
« Rien ne perd, rien ne se crée tout se transforme », a réagi il y a quelques jours comme le physicien Lavasier, Stavros Papaioannou sur son Twitter avant d’enchaîner : « Dans les méandres de la corruption, Matata Ponyo se lamente, cherchant une oreille attentive pour dénoncer le harcèlement politique dont il se prétend victime. Selon lui, la justice est manipulée dans un dessein politique visant à évincer une candidature menaçante pour le président sortant. Pourtant, il omet de mentionner que Bukangalonzo a été littéralement pillé. Il est vrai que sa fortune ne provient pas uniquement de cette affaire, Congo Airways et certains « donateurs » y ayant grandement contribué. Aujourd’hui, Matata Ponyo règne sur un empire immobilier géré par le cabinet d’Alexis Thambwe Mwamba, possédant même une université moderne à Kindu. Tout cela a été constitué en quelques années de pouvoir« .
Et à Stavros Papaioannou de preciser et de s’interroger : « Son salaire depuis BCeCo est connu : juste suffisant pour expliquer l’achat d’un véhicule à 159.000 $. Mais d’où proviennent alors ces millions qui ont enrichi si rapidement le prévenu ? Aurait-il trouvé les mines d’or de Salomon ? Et croit-il réellement que les manipulations de certaines lois, à la fin de ses fonctions à la primature, pour lui assurer une immunité à vie, étaient suffisantes ? Quelle naïveté ! On dit souvent que le pouvoir, ce puissant aphrodisiaque, corrompt, et que le pouvoir absolu corrompt absolument tout. Cependant, en perdant le pouvoir, il faut revenir sur terre, à la réalité, à notre réalité. La justice, qu’il a lui-même manipulée, lui demande des comptes très simples : comment s’est-il constitué une fortune colossale et où sont passés les fonds de Bukangalonzo ? ».
Au patron d’ex-Hewa Bora de se révolter : « Je ne suis pas sollicité en tant qu’expert à la barre, mais j’aurais pu l’être, puisque le tribunal de commerce m’avait déjà reconnu cette qualité par décision. Et crois-moi, estime-toi heureux si tu vois ce que je veux dire. Ta place, ainsi que celle de tous tes complices de la pègre, est derrière les barreaux, et la justice sera rendue« .
Ce Papaioannou « non congolais d’origine » coupe de l’herbe sous les pieds de ceux qui changent maladroitement le président Tshisekedi dans ce dossier purement de détournement des deniers publics. Par son tweet, Papaioannou dédouane ce dernier.