Lors d’une conférence de presse tenue au CEPAS, lundi 28 août dernier, au surlendemain du réquisitoire du parquet qui avait requis le vendredi 25 août, la perpétuité et une amende de 4 milliards de USD en plus de dommage à l’endroit de l’État congolais de 10 milliards USD, les avocats du député Édouard Mwangachuchu ont mis la pression sur le tribunal, avant même de présenter leur plaidoirie prévue ce mardi 29 août, en accusant la partie civile de vouloir faire de l’accusé, une victime expiatoire à cause de son ethnie tutsi.
« Mwangachuchu est une victime expiatoire à cause de son ethnie tutsi. Nous croyons en la justice de notre pays. Nous dénonçons un procès de la haine« . C’est par ces mots que le collectif des avocats du député Édouard Mwangachuchu pense croire que la justice congolaise résistera à toutes formes des pressions afin d’être au milieu du village et dire le droit dans l’affaire qui oppose l’auditeur général des Fardc au député national, leur client, depuis le mois de mars dernier.
Au terme des audiences et après le réquisitoire du ministère public, la défense du député fait la conclusion de ce procès par Me Thomas Gamakolo en ces termes :
»Toutes les preuves qu’on a tenté d’apporter contre l’honorable Mwangachuchu s’articulent autour de son appartenance à l’ethnie tutsi. Et cela a fait penser au ministère public qu’il peut même se dispenser d’apporter des preuves irréfutables au-delà de tout doute inimaginable. Voilà pourquoi nous dénonçons : un procès de la haine et de la stigmatisation basé sur le stéréotype et l’exclusion, un procès de discrimination, on veut faire de notre client la victime expiatoire de tous les crimes et autres fautes supposément commis par des tutsis, nous ne l’accepterons jamais. Nous estimons qu’avec ce procès, notre vivre ensemble et la cohésion nationale sont mis à rude épreuve. Notre client, n’étant pas le Jésus-Christ de Tutsi, ne va pas être puni pour des faits d’autrui« , a t-il martelé.
Mais dans les couloirs des renseignements militaires, l’on apprend l’implication de plusieurs officiers militaires, policiers et même de l’agence nationale des renseignements (ANR), précisément l’administration de 2022.
Quant au procès, c’est ce mardi 29 août que le collectif des avocats de Mwangachuchu pourra démontrer au tribunal l’innocence de son client tel qu’il l’a fait lors de la conférence de presse du lundi dernier.