Cette fois-ci est peut-être la bonne pour sortir la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central, du noir faute de le faire avec le barrage hydroélectrique tant attendu de Katende.
En effet, le gouvernement Sama Lukonde a pris une autre option apparemment accourcie de construire un autre barrage hydroélectrique aux chutes Mbombo sur la rivière Lulua, étant donné que le vieux projet de la centrale hydroélectrique de Katende commencé sous Mobutu et porté par Kabila-fils, patauge et ne donne plus espoir.
Dans autre cadre que celui du Programme de développement local à la base de 145 territoires (PDL-145T), le gouvernement a confié la construction de cet ouvrage au Bureau central de coordination (BCeCo) qui a, à son tour, signé lundi 14 août dernier, un protocole d’accord avec l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER).
Vendredi 18 août dernier, en présence de deux dirigeants de ces structures (BCeCo et ANSER), le gouverneur du Kasaï central, John Kabeya, a posé aux chutes Mbombo, la première pierre pour la construction de cette centrale hydroélectrique d’une capacité de 10 Mégawatts et dont les travaux ne prendront pas 12 moins.
Le DG de BCeCo, Jean Mabi Mulumba, à côté du gouverneur John Kabeya posant la première pierre.
« Ce projet va, non seulement produire de l’électricité, mais va aussi créer des emplois dans cette contrée de Nkonko. Je vois de jeunes gens ici, la main d’œuvre sera tirée d’ici. Appropriez-vous de ce projet qui est le vôtre parce que ce projet va, non seulement réduire votre pauvreté, mais aussi vous nourrir et permettre de faire étudier vos enfants, et en fin des comptes ramener le développement autour de ce paradis qu’on appelle chutes Mbombo », a exhorté le directeur général de BCeCo, Jean Mabi Mulumba, les habitants de Kananga et ses environs venus assister à cette cérémonie de pose de la première pierre.
Il faut dire que le coût pour la construction de cette centrale hydroélectrique sur les chutes Mbombo s’élève à 45 millions USD et le gouverneur de province du Kasaï central est le porteur politique du projet. Le BCeCo a mobilisé les moyens financiers et ANSER va assurer la coordination technique du projet jusqu’à la désignation de l’exploitant final.
Bien que ce projet soit différent de celui de Katende, les habitants de Kananga restent sceptiques, doigts croisés, étant donné qu’un chat échaudé craint l’eau froide. Non sans raison, car tous les espoirs fondés sur la centrale hydroélectrique de Katende, se sont effrités. Aussi, la promesse leur faite par ANSER de construire dans le cadre du projet Tshilejelu des centrales solaires, est restée poussiéreuse dans le tiroir. Voir la même ANSER revenir pour la centrale hydroélectrique, il y a de quoi faire le Saint Thomas.