Table ronde sur l’état de siège : Antipas Mbusa accusé de vouloir déstabiliser le P-DDRCS !

Prévue depuis juin 2023, la table ronde sur l’évaluation de l’Etat de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri débute à Kinshasa ce lundi 14 août jusqu’au mercredi 16 août 2023, où les délégations du gouvernement, l’administration militaire de ces deux provinces, le caucus des élus, la société civile et les notables tenteront de dire si oui ou non l’état de siège devrait continuer. Et pendant ce temps, des coups bas se prépareraient d’une part, contre le coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), les officiers de l’armée et de la police nommés pour gérer ces provinces et qui ne veulent donc plus lâcher le beefsteak, et d’autre part, le ministre Antipas Mbusa Namwisi accusé de son côté, de travailler pour contrôler le P-DDRCS placé pourtant sous le patronage du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, cherchant ainsi à dévier l’objectif de cette table ronde pour ses intérêts personnels.

Alerte sur les coulisses d’une table ronde qui risque de dévier de son objectif !

Plusieurs cartes sont en marge de cette conférence, apprend scooprdc.net. Les officiers militaires de l’état de siège se prépareraient à travers certains délégués pour démontrer que le maintien de l’état de siège est encore nécessaire. Et les billets verts à l’effigie de Benjamin Franklin seraient au rendez-vous, affirment certains délégués qui ont insisté sur leur anonymat, question de sécurité, car disent-ils, ils sont face à des officiers armés prêts à tout pour conserver leurs avantages.

De l’autre côté, les ressortissants du Nord-Kivu et de l’Ituri ne sont pas en reste au point que plusieurs concertations autour des tribus, de la société civile, des églises et partis politiques meublent les restaurants et les maisons de notables vivant à Kinshasa. Certains acteurs politiques préparent déjà l’opinion publique par rapport à leurs ambitions. Et tout ce jacassement, apprend le média en ligne des sources bien renseignées et de certains participants que, c’est le P-DDRCS qui est à chaud recherché par certains acteurs politiques après l’échec de Nairobi pour obtenir le départ des animateurs de la Coordination nationale et celles provinciales de cette structure mise en place par le Chef de l’Etat.

Parmi les noms cités dans cette messe noire contre les animateurs du P-DDRCS par ces délégués, il y a celui du ministre d’Etat Mbusa. Il lui serait reproché d’être à la manœuvre depuis son arrivée au gouvernement. 

« Il a toujours nourri les ambitions politiques de contrôler le P-DDRCS. C’est ainsi qu’il a fait la ronde des ministères dont la vice-primature à la Défense et Anciens combattants afin de les convaincre à faire la marche ensemble dans cette entreprise de récupération et de contrôle du P-DDRCS, oubliant éperdument que ce Programme était placé sous la tutelle et l’autorité du Chef de l’Etat. Il a réussi facilement à se joindre à un autre chercheur et ambitieux de la Coordination nationale du P-DDRCS, monsieur Serge Tshibangu dont les ambitions sont connues de tous. Au-delà de ses ambitions pour ce poste, il court dans toutes les chancelleries pour chercher l’argent et dénigrer le responsable du P-DDRCS sans froid aux yeux et sous l’étonnement de beaucoup d’ambassadeurs. Le poste qu’il assume ne le suffit pas. Il fout son nez dans chaque casserole à la présidence au point d’énerver tout le monde et de chercher à devenir l’homme le plus influent du sérail du président de la République« , affirme un délégué du Nord-Kivu qui s’est confié à Scooprdc.net.

Pour ce délégué, il y aura dans la salle de conférence, des personnes déjà préparées pour déclencher les hostilités contre les animateurs du P-DDRCS. Ils sont originaires du Nord-Kivu, suivi de quelques « corrompus » de l’Ituri. L’homme va jusqu’à accuser Mbusa Namwisi de ne pas être à son premier forfait. 

« ...pour ses ambitions personnelles, cet homme (Antipas Mbusa) n’épargne rien. Il a été l’acteur principal de la division entre les rwandais et les ougandais au point d’avoir déclenché la guerre de 3 jours et de 6 jours à Kisangani, il a semé la confusion au sein de UPLC (JP Bemba, John Tibasimba, Wamba, etc). L’homme a trahi ses collègues et s’était allié avec son mouvement RCD-KML à Joseph Kabila. Il a servi Joseph Kabila jusqu’à semer encore la confusion. Il a foui le pays. Kabila n’avait-il pas dit aux ressortissants du Kivu dans une rencontre à Goma : « Mbusa est un feu à se chauffer à distance ». Les swahiliphones comprennent bien l’expression, qui veut dire simplement que le monsieur est un homme très dangereux malgré sa gentillesse. Il est capable de te brûler sans que tu le saches…« , ajoute-t-il.

Sur un autre front, l’on accuse plutôt le ministre de la Coopération de faire du chantage au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, à trois mois et demi des élections, se faisant passer pour un faiseur des rois dans le grand nord. Et pourtant, rappelle l’interlocuteur de Scooprdc.net, avec un peu de recul, les observateurs de la vie politique congolaise se souviendront quand même de l’ambivalence qui caractérise ce personnage de Mbusa Namwisi qui après avoir trahi Félix Tshisekedi à Genève, réclamé de jet de pierre contre lui pendant la campagne électorale de 2018 mais fait ministre d’État par le même Fatshi par sa magnanimité, l’homme veut pousser le bouchon un peu loin, en s’activant pour obtenir le contrôle de P-DDRCS. Mais c’est pour quel objectif ? s’interroge l’interlocuteur du média en ligne qui estime qu’à cette allure, l’on risque d’assister à des règlements des comptes, plutôt qu’à une table ronde sur l’évaluation de l’état de siège voulu par le Chef de l’Etat. Tout compte fait, la table ronde semble être une messe noire au profit de ceux qui veulent le statu quo. Ou plutôt un marché noir pour servir des individus que la population et la République. Au Chef de l’Etat d’ouvrir l’œil et le bon.

  • Bendélé Ekweya té

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