P-DDRCS, loin d’en être demandeur, Mbusa Nyamwisi tient à l’efficacité de cette structure cruciale pour la fin des groupes armés (Mise au point)

L’article de Scooprdc.net intitulé « Table ronde sur l’état de siège : Antipas Mbusa accusé de vouloir déstabiliser le P-DDRCS ! » a suscité la réaction de la cellule de communication du ministre d’Etat, ministre de l’Intégration régionale.

Reprenant d’abord les propos du coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), Thambwe Ushindi, selon lesquels « Mbusa Nyamwisi dispose d’une expertise avérée sur les questions de l’est et il va jouer un rôle important dans la résolution de conflits dans l’est. Le ministre d’État, ministre de l’Intégration régionale, s’est impliqué personnellement dans des programmes inhérents à la démobilisation et le désarmement des groupes armés depuis 2009. Il en est un pionnier ! », en se réconfortant même de la nomination de Mbusa Nyamwisi car « le ministère de l’Intégration régionale dispose d’une mission formelle en ce qui concerne la sensibilisation des groupes armés locaux afin qu’ils  s’inscrivent dans la logique du P-DDRCS, en collaboration avec des États voisins  qui tous sont  co-membres avec la RDC de différentes organisations régionales », la cellule de communication du minétat Mbusa Nyamwisi se pose la question de savoir d’où vient alors que ce dernier soit demandeur du P-DDRCS ? 

Pour le service de communication du patron de l’Intégration régionale chapeautée par Mme Laurette Mandala, secondée par Pold Levi, ceci ne relève que de l’imaginaire des politiques adeptes de la loi du moindre effort, qui estiment que le P-DDRCS va rapporter gros à travers des malversations financières, des projets bidons surfacturés, etc. 

« Sur le P-DDRCS, Mbusa n’a qu’un souci, il l’a dit et redit :  la redynamisation de ce projet qui est déterminant et crucial pour sortir de nombreux jeunes de la spirale de groupes armés qui écument l’est voilà plus de 25 ans », peut-on lire dans cette mise au point de Mme Laurette Mandala et Pold Levi. 

Et à eux de rappeler les propos d’Antipas Mbusa Nyamwisi : « Il nous faut chercher des voies et moyens pour transformer ces énergies de haine en force de paix et de développement. Sans embauches pérennes au profit de démobilisés, le succès du P-DDRCS ne serait guère garanti ».

La Cellule rappelle encore qu’en mi-avril 2023, le minétat en charge de l’Intégration régionale et le coordonnateur national du P-DDRCS avaient eu à réévaluer la cartographie des conflits, les zones d’influence des groupes armés, le chapelet des dialogues et autres assises visant à rétablir un climat d’entente intercommunautaire initiés notamment par le P-DDRCS.

« Mbusa Nyamwisi n’offre, en réalité, que des conseils et des opportunités pour mener le P-DDRCS à bon port, et éviter des échecs à répétition enregistrés par l’Etat rdcongolais depuis le programme DDRRR, du temps de 1+4, à STAREC. Pour le succès du P-DDRCS, Mbusa Nyamwisi a soutenu le consortium sud-africain ACK Civils & Corporate Social Responsability pour des projets de réinsertion au profit de futurs démobilisés. Le ministre d’État a même souhaité que la RDC adopte le modèle botswanais dans l’industrie du diamant, pour en finir avec le diamant de sang et autres minerais dont les fameux 3T, devenus pactoles des groupes armés. Antipas Mbusa Nyamwisi, a, en effet, été aux côtés du président de la République, Félix Tshisekedi, dans sa visite de l’industrie diamantaire de la ville de Jwaneng, au Botswana. Avec la représentante de l’Union africaine (UA) en RDC, Michelle Ndiaye, le minétat/Intégration régionale Mbusa Nyamwisi, a été informé de la disponibilité de l’UA d’aider la RDC pour la réussite du P-DDRCS. Il en découle un projet en gestation, « no more » (ça suffit) qui sera chapeauté par le P-DDRCS », expliquent Mme Laurette Mandala et Pold Levi pour enfin se poser la question : « Faut-il donc voir dans tous les efforts du ministre d’État pour l’efficacité du P-DDRCS une intrigue pour en prendre la gestion ? » 

Ils estiment qu’il n’est qu’en RDC où l’on veut quelque chose et son contraire à la fois. Ce qui est certain est que, soutiennent-ils, Mbusa Nyamwisi donne des signaux rassurants aux communautés de l’est du pays, singulièrement dans le Nord Kivu et en Ituri, pour un retour progressif vers le vivre ensemble.

« Nombre des communautés de l’Ituri et du Nord-Kivu ont vu en Mbusa qu’elles appellent M’zee le sage, un homme sincère, dévoué, pacificateur et susceptible de ramener l’harmonie entre communautés. Transformant en acte la volonté du chef de l’Etat de ramener la paix et la cohésion dans l’est du pays, Mbusa Nyamwisi a entrepris sa croisade de réconciliation intercommunautaire, avec succès. Naturellement, le président de la République, candidat à sa propre succession, ne peut que tirer profit des résultats encourageants réalisés par son ministre dans cette partie du pays, d’autant plus qu’en tout chemin, en tout lieu, Antipas Mbusa ne parle que de Félix Tshisekedi », vantent Mme Laurette Mandala et Pold Levi les prouesses d’Antipas Mbusa Nyamwisi, avant de poser la question : Qui dit mieux, qui a fait mieux…en si peu de temps ? ».

Ils affirment que, bien que Mbusa Nyamwisi ne soit aux affaires que depuis fin mars 2023, mais à travers, notamment, son parti, le RCD-K ML, Félix Tshisekedi perce dans les sondages d’opinion réalisés par les radios locales. « Cela ne peut faire mal qu’à ceux qui fomentent l’échec du président de la République à la prochaine présidentielle. Une cinquième colonne, une armée des taupes iscariotes que le temps finira par dévoiler et exposer sur la place publique…quand Mbusa Nyamwisi aura déjà fini à poser les jalons du triomphe de Fatshi dans l’est », égratignent les chargés de communication de Mbusa Nyamwisi, ses pourfendeurs.

A la table ronde sur l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri qui se tient à Kinshasa, au Palais du Peuple, Mbusa Nyamwisi doit y apporter notamment, son expertise sur la gestion des conflits et le vivre ensemble, n’en déplaise à ses détracteurs, soutiennent les chargés de communication du minétat de l’Intégration régionale.

  • Bendélé Ekweya té

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