Enfants, gendres et neveu pleins le Cabinet des Sports et loisirs : Kabulo, grand et vrai modèle du népotisme !

Tiré d’Africanews/Titre de Scoop RDC

Avec un total de trois filles et trois gendres enrôlés au sein de son cabinet, l’ancien journaliste sportif paraît en conflit avec l’éthique politique et l’intégrité…

Le népotisme se pratique bien au Cabinet des Sports, où la famille du ministre François Kabulo muana Kabulo règne comme dans une entreprise privée.
Le scandale a été effleuré en juillet dernier peu avant le lancement des Jeux de la Francophonie de Kinshasa quand un jeune journaliste sportif, Jolga Luvundisakio, a publié sur Twitter l’ordre de mission établi en faveur de la délégation de la République Démocratique du Congo et dans lequel apparaissent les noms de Flora et Tania Kabulo, filles du ministre des Sports, désignées respectivement pour faire le suivi des activités de basket-ball et de cyclisme, au détriment des experts de ces deux fédérations.

Mais le mal est plus profond. Kabulo muana Kabulo a bel et bien abusé de sa position à la tête du ministère des Sports et Loisirs en distribuant les postes publics à ses trois filles, ses trois gendres et un neveu, différents actes de nomination et de gouvernance du cabinet faisant foi.

Fille du ministre, Flora Kashila Kabulo Disolo est aussi sa conseillère en charge de Numérique et Innovation. Cette licenciée en Droit de l’Université protestante du Congo a reçu de son père les faveurs de travailler avec son mari, Éric Kashila Kongolo, récemment nommé Directeur de cabinet. Éric Kashila a jusque-là évolué à la Direction Marketing chez Orange RDC.

Sa sœur Fanta Kabulo Mulaba preste en qualité de Secrétaire particulière du « papa ministre » alors que son conjoint, Didi Ngoy Mulaba, a troqué son costume d’agent chez RawBank contre celui de conseiller financier de Kabulo muana Kabulo. C’était lui le coordonnateur du Secrétariat technique des 9èmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa.

Véronique Bongo, sa propre femme, et Eric Kashila, gendre et Dircab alignés comme suppléants à la députation nationale

Elle aussi Secrétaire de papa au sein du même cabinet, Tania Kabulo Mukendi ne boude pas son plaisir d’y avoir amené son cher époux, Carlo Mukendi dans le rôle d’intendant du ministre. Monsieur a assumé les mêmes fonctions au sein du comité de supervision des Jeux de la Francophonie de Kinshasa.

Leur cousin Yves Kabulo Djamba est chauffeur du cabinet, admis comme tout ce monde à tous les avantages comme eux tous, ainsi que l’atteste une liste des cartes prépayées que la Rédaction a pu consulter.

« Avec ses trois filles et trois gendres enrôlés au sein du cabinet où ils assument des postes publics, l’ancien journaliste sportif réputé pour ses critiques à l’égard de presque tous ses prédécesseurs paraît entretenir des rapports conflictuels avec l’éthique politique et l’intégrité. Le voilà englué dans un gros scandale de népotisme », commente un cadre de l’administration des Sports demandant aux Kinois d’apprécier les qualités morales de ce candidat à la course aux législatives nationales de décembre prochain. Kabulo muana Kabulo postule à la députation nationale dans la circonscription Kinshasa/Lukunga sur la liste Forces Politiques Alliés à l’UDPS, avec comme son suppléante Véronique Bongo Kabulo, son épouse. Éric Kashila, son gendre et Dircab, est aligné comme 2ème suppléant.

Un peu d’étymologie

Le népotisme, cette pratique qui vise à accorder des faveurs particulières et plutôt injustifiées à des membres de sa famille, vient, première surprise non du mot « enfant », comme l’actualité pourrait le faire penser, mais du mot « neveu ». Le Nepos, c’est le « neveu » en latin. « Nipote » en italien. Et si l’étymologie est latine et le mot dérivé de l’italien, c’est parce que la chose, l’est. C’est en effet au Vatican, à partir du XVIe siècle, qu’on commence à parler de népotisme pour évoquer les faveurs en emplois et surtout en argent accordés aux neveux des papes… Progressivement, le terme népotisme s’élargit au contexte économique et politique. Et s’il est le symbole même de la mauvaise gouvernance dans les pays en développement, on le retrouve aussi dans les vieilles démocraties où cette pratique est à la fois répandue et critiquée.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une