Secteur minier : La SACIM sombre davantage

Seule entreprise minière sur laquelle les Est-Kasaïens en termes d’emplois après la faillite de la Minière de Bakwanga (MIBA), la société Anhui-Congo d’investissement minier (SACIM) est en train d’agoniser.

Mardi 02 août dernier, les travailleurs de cette entreprise ont boycotté le travail et ont passé nuit à la belle étoile. Ils ont envahi le Camp chinois pour réclamer la paie de 5 mois d’arriérés de salaire et l’amélioration des conditions de travail. En réaction, la direction générale de la SACIM a promis la paie d’un mois de salaire à ses travailleurs, proposition que ces derniers ont rejeté en bloc, exigeant la paie totale de 5 mois déjà consommées.

Il faut dire que le 12 mai dernier, la SACIM avait fermé ses portes à cause de manque de carburants. Après la reprise des activités, elle connaît d’énormes difficultés dans son fonctionnement depuis que la ministre des Mines, Antoinette Nsamba, a signé son arrêté accordant le monopole d’achat de son diamant à une seule société. Et le comble ce que c’est cette société qui fixe le prix d’achat du diamant de la SACIM.

Et selon les informations obtenues des sources crédibles, au lieu généralement de 24 USD le carat, la société acheteuse impose 14,10 USD. Un prix qui n’enchante pas du tout la société productrice. Il y a eu tout récemment, d’après toujours les informations livrées à Scooprdc.net, un colis de près de 370 mille carats qui était en souffrance de vente. Et pour cause, la SACIM refusait le prix de 14,10 USD le carat lui imposé alors que le Centre d’Expertise d’Evaluation et de Certification (CEEC), avait fixé ce prix à 18 USD le carat. Conséquence : blocage et la SACIM est en train d’aller droit vers la faillite. Pourtant, elle reste la seule société économiquement visible dans la province du Kasaï oriental, la Miba étant agonisante.

Si rien n’est fait pour surseoir à l’arrêté d’Antoinette Nsamba qui, dit-on, a subi des pressions de certaines mains noires pour le prendre, la SACIM va carrément arrêter la production et c’est près de 1000 employés qui vont aller en chômage. Dans sa prochaine livraison, Scooprdc.net citera ces mains noires qui veulent la mort de cette société au Kasaï oriental. Dossier à suivre !

  • Bendélé Ekweya té

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