La première réunion-bilan à l’échelle des Nations unies sur la transformation des systèmes alimentaires qui a commencé le lundi 24 juillet et s’achève ce mercredi 26 juillet 2023 au siège de la FAO à Rome, a connu aussi la participation du ministre congolais de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu.
Remerciant dans sa prise de parole dans la soirée de mardi, d’abord le gouvernement italien pour son appui à l’organisation de cette grande rencontre, et ensuite les Nations Unies à travers ses partenaires et agences, notamment la FAO, le PAM, le FIDA, pour leur soutien mais surtout leur contribution au processus visant la transformation des systèmes alimentaires des pays membres en vue de les rendre plus durables, résilients et capables de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de leurs populations, Me José Mpanda Kabangu a décliné sa feuille de route dont les objectifs rentrent dans la transformation des systèmes alimentaires.
Cette feuille de route, selon le ministre congolais de l’Agriculture, s’articule autour de 5 domaines d’action, à savoir : Nourrir toute la population (i) ; Stimuler une production respectueuse de l’environnement (ii) ; Promouvoir le moyen de subsistance équitable, un travail décent et des communautés autonomisées (iii) ; Renforcer la résilience face aux vulnérabilités et aux chocs (iv), et Mobiliser les ressources et de l’expertise (v).
Me José Mpanda affirme au siège de la FAO à l’assistance dont le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, que sa feuille de route définit également une série d’actions déterminées pour le court, moyen et long termes et parmi elles, la mise en place, au sein de son ministère de l’Agriculture, du Programme de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle avec l’appui des partenaires FAO, PAM et FIDA.
Il a ensuiteinformé l’assistance que son ministère de l’Agriculture venait de se doter d’une Politique d’agriculture durable ; d’une Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle assortie d’un plan d’action 2022 – 2027 ; d’un Plan d’action national de l’agriculture et participe au processus de formulation de la stratégie nationale d’autonomisation économique des femmes et des peuples autochtones.
« Ces différents cadres programmatiques connaissent déjà un début de mise en œuvre à travers l’Agenda de transformation agricole (ATA) et le développement des projets pilotes sur l’alimentation scolaire et des caisses de résilience en faveur des populations les plus démunies dans certaines provinces de la République Démocratique du Congo », a précisé Me José Mpanda en reconnaissant que malgré que des efforts soient consentis pour la transformation des systèmes alimentaires en RDC, beaucoup reste encore à faire, au regard de plusieurs contraintes, notamment la faible mobilisation des ressources internes et externes nécessaires à la mise en œuvre de la feuille de route sus-évoquée ; les faiblesses dans la coordination des acteurs et des interventions ; et l’absence d’un cadre commun de responsabilisation.
Comme piste de solution rapide dans le but d’accélérer le processus de transformation de ces systèmes alimentaires, Me José Mpanda indique que son pays compte s’appuyer sur l’Alliance des chaines d’approvisionnement alimentaire locales et résilientes mais aussi sur les acteurs du secteur privé en vue de la mobilisation des ressources et de l’expertise nécessaires y afférentes tel que soutenu par le président de la République Félix Tshisekedi qui devait personnellement être présent à cette réunion mais dont les excuses de son absence ont été présentées à l’assistance par son ministre de l’Agriculture.