Le Commission électorale nationale indépendante (CENI) a clôturé l’opération de réception des candidatures aux législatives nationales et provinciales. Déjà, sur des listes consultées, beaucoup de candidats ont aligné comme suppléants les membres de leurs familles. Le député national Delly Sesanga n’a pas échappé à cette forfaiture en plaçant comme suppléants, deux membres de sa famille biologique, lui pourtant qui devait servir de modèle.
Ce qui a suscité la réaction du député national Sam Bokolombe sur son Twitter : « Comment et pourquoi voter pour un candidat député national ou provincial qui peine à trouver ailleurs que dans sa famille biologique ses suppléants ? Pour qui ce type d’homme est-il appelé à travailler si ce n’est pour sa propre famille ? Souvent un dessin n’est pas nécessaire pour comprendre certaines évidences. De ce népotisme primaire au tribalisme il n’y a qu’un pas allègrement franchi. Urgence d’y mettre fin ».
Si Delly Sesanga est nommément cité c’est parce que son cas est le plus gênant. En effet, avec ses collègues du G13, Delly Sesanga avait initié et déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi interdisant le recours aux membres des familles comme suppléants. Même si cette proposition avait été rejetée, l’élu de Luiza, estiment les esprits constants et conscients, devait rester droit dans sa logique pour être toujours exemplaire.
Son comportement reflète le pharisaïsme, cette secte puritaine d’Israël que le Christ accusait tout le temps de formalisme et d’hypocrisie. Non sans raison, dans son parti Envol, n’y a-t-il pas des membres qui pouvaient être faire la suppléance ? C’est tout simplement du népotisme et du clientélisme. Avec ça, quelle leçon donne-t-il aux jeunes qui l’admirent, lui qui multiplie les critiques sur la gestion du pays par le régime Tshisekedi ? Au lieu de bannir des pratiques rétrogrades et les antivaleurs tel que le choix des membres de sa famille comme suppléants, il les encourage.
Ce n’est surprenant de constater dans la future assemblée nationale 80% de députés nationaux avec comme suppléants des membres de leurs familles biologiques entre autres épouses, enfants, cousins, neveux et nièces. Triste et honteuse réalité.