Assassinat de Chérubin Okende : Ensemble est mal placé pour attaquer qui que ce soit (Thierry Monsenepwo)

Avec sa double casquette de PCA de Cobil SA et de politicien aguerri, Thierry Monsenepwo a accordé une interview exclusive à Scooprdc.net. La santé de cette entreprise pétrolière, l’assassinat de Chérubin Okende et l’organisation des élections en décembre prochain, sont les sujets que le média en ligne a abordés avec son interlocuteur. Ci-dessous l’intégralité de leur entretien :    

Scooprdc.net : Thierry Monsenepwo bonjour !

Thierry Monsenepwo :Bonjour Scoop RDC !

Nommé tout récemment PCA de Cobil, quel miracle pensez-vous opérer pour le redressement de cette entreprise pétrolière qui n’a plus presque pas de succursale dans les provinces ?

Cobil SA est une grande boîte qui déjà est sur le rail. Elle se comporte mieux que d’autres sociétés de l’Etat grâce à la résilience de son personnel. Pour la faire monter, le Conseil d’administration actuel que je préside suit avec le comité de direction la mise en place du plan stratégique qui compte entre autres la construction de nouvelles stations pour augmenter le volume de la vente. Mais aussi, pousser rapidement l’implantation des stations en province et en poussant très vite l’exploration et la production pétrolière afin que nous soyons dans l’amont et l’aval pétrolier. 

Mandataire vous l’êtes, politicien vous l’êtes aussi, et l’actualité ces jours-ci est dominée par l’assassinat du député national Chérubin Okende, ancien ministre des Transports sous Sama Lukonde 1. Vous avez quel commentaire ?

La mort de Cherubin est un choc. De par sa position dans le pays, député et ancien ministre, et de par sa situation d’homme politique. Un meurtre crapuleux. Inacceptable. Mais, faisons confiance en la justice. 

Pour le camp Katumbi, évidement appuyé par le cardinal Ambongo parce qu’on a suivi son homélie, c’est le pouvoir le commanditaire de ce crime odieux. Votre réaction ?

Celui qui accuse le pouvoir pour ce meurtre est animé de mauvaise foi et on serait en droit de le soupçonner. Ensemble est mal placé pour attaquer qui que ce soit surtout que grâce à Sonia Rolley, on a découvert que le SG de ce parti a soutenu l’enlèvement de notre regretté frère à 15h00 alors que son garde parle lui, de 16h00… qui peut accuser qui ? Cherubin ne dérangeait en rien le régime.  Je me rappelle même de son combat à la Cour constitutionnelle pour recouvrer son siège, n’eut été l’implication personnelle du chef de l’Etat en tapant un coup de poing sur la table, l’ordre ne serait pas revenu à la cour de l’époque du président Lwamba. Cherubin avait de bonnes relations avec tout le monde. Et ça m’étonne de tels propos de la part d’un cardinal. 

Pour vous, à qui profite vraiment ce crime sur un père de famille et comment voyez-vous l’issue de l’enquête ?

Ce crime profite aux ennemis de la République. Le chef de l’Etat a aligné en 5 ans notre pays sur l’orbite de l’émergence malgré d’énormes contraintes. Il fallait donc à ses apôtres du chaos du sang pour alimenter leurs envies de désastre vampireux. Mais faisons confiance en notre justice. 

Dans 5 mois, c’est les élections qui arrivent, selon le calendrier de la CENI. Croyez-vous vraiment à l’organisation parfaite de ces élections dont l’opposition conteste déjà ?

Nous aurons les élections en bonne date à en croire la CENI. Notre regroupement AE, a déposé toutes les listes puisque pour nous, seules les élections légitiment le pouvoir. Les autres, libre à eux de penser que des kermesses peuvent accorder une légitimité. Ils tomberont dans leurs propres turpitudes.

Il y a des politiciens qui réclament tacitement le dialogue estimant que les élections ne seront pas bien organisées, une sorte de transition. Êtes-vous d’accord pour ce dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition ?

Le dialogue est un processus permanent installé par la CENI. C’est vers là qu’il faut aller. Et non substituer à des élections un dialogue en vue d’une transition. Non. De bonnes élections, parfaites et sans reproches n’existent pas. Surtout pour un pays qui en est à son 4ieme scrutin du genre. C’est en participant au jeu qu’on performe les choses et non en se comportant en un absent trouble fait. 

Autre chose à dire pour boucler notre entretien ?

Les Congolais doivent faire confiance au chef de l’Etat. En 5 ans, énormément des choses ont été accomplies. Et tout ceci, dans un contexte endogène et exogène particulièrement difficile. Guerre en Ukraine, Covid-19 et guerre dans l’est de notre pays. Il nous faut à tous de la résilience. La gratuité de l’enseignement, le renforcement de notre armée, la couverture santé universelle, le programme de développement local de 145 territoires et la lutte contre la corruption, sont des programmes porteurs d’espoir. En maintenant le cap, et en faisant mieux, ce pays va se relever.

  • Bendélé Ekweya té

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