Loin de le défendre, ni défendre ses actes immoraux, mais beaucoup se comporteront comme le Christ devant la femme adultère pour dire aux détracteurs de Fortunat Biselele dont les sextapes sont balancés sur les réseaux sociaux : « Que celui qui n’a jamais fait ça, lui jette la pierre ».
Il est vrai que filmer ses fantasmes est l’une des pires imprudences surtout lorsque l’on garde les images dans son téléphone. Cette imprudence, Fortunat Bisesele, ancien conseiller privé du président de la République Félix Tshisekedi, l’a commise. Cependant, étant donné que ces images étaient dans son ou ses téléphones ravis par l’Agence nationale de renseignements (ANR) à son arrestation en mi-janvier 2023 pour entre autres la trahison, l’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat et la propagation des faux bruits ; les infractions que les services ont présentées au magistrat pour qu’il soit jugé, il y a lieu de penser à une volonté exprimée par ses détracteurs de l’humilier.
En effet, si ses images sextapes se retrouvent en ce moment crucial sur les réseaux sociaux, le ou les coupables en termes de balanceurs sur la toile, n’est ou ne sont pas à rechercher ailleurs. L’ANR doit porter le chapeau de cette forfaiture. Non sans raison, les téléphones et autres objets personnels de Bifor étant détenus par l’ANR, personne d’autre que ses agents, ne pourrait y avoir accès pour en dénicher le contenu des personnes consentantes s’adonnant à leurs plaisirs intimes ?
D’ailleurs, pour montrer que le coup provient de l’ANR, son agent en exil qui vilipende le président de la République Félix Tshisekedi et à qui toutes les fuites sont envoyées en primeur, a tweeté : « Sextape Biselele, les 3 vidéos sorties hier ne sont q 1e lot. Il y a 54 vidéos de mm nature dont 38 avc des femmes mariées : épouses des ministres, des députés, des collaborateurs… Certains parlent même de … Mes caméras sont à mm de vs dire les circonstances de la divulgation ».
Cette manie de faire des services a fait croire aux proches de Bifor que face au vide de son dossier judiciaire dont le procès ne produit rien de consistant devant justifier cette détention qui ne fait que perdurer depuis pratiquement près de 8 mois, ses détracteurs puisent encore dans la nuisance.
Ce qui est vrai, plusieurs internautes à qui l’agent ou les agents de l’ANR ont pensé faire plaisir en balançant les images intimes de Biselele Bifor, s’indignent par contre face à ce mode opératoire qui ne fait que discréditer la notoriété de ce service sécuritaire d’intelligence congolais qui, censé pourtant garantir la liberté et le respect des droits humains de tout citoyen dans le respect des textes légaux, mais s’évertue malheureusement à violer incontestablement la vie privée des citoyens et les prescrits du Nouveau code numérique qui interdit la vulgarisation des vidéos du genre.
« Il y a vraisemblablement une ferme volonté d’anéantir la réputation de Fortunat Biselele dont le creux du dossier judiciaire sonne à mille lieux de la République Démocratique du Congo », déclare l’un de des avocats de Bifor révolté, qui demande par ailleurs au numéro 1 de l’ANR de châtier sévèrement son ou ses agents fautifs de cette exposition à la place publique des images intimes privées contenues dans un téléphone ou des téléphones ravis à un prévenu par son agence. Ne pas le faire, ferait de lui complice ou commanditaire.