Gare aux abonnés de la société de télécommunications Orange à Kinshasa, il ne faut pas perdre son téléphone car se procurer une carte Sim blanche auprès de cette société est un véritable parcours de combattant alors que chez les « Voisins », les choses sont très simplifiées.
« Le service Clients d’Orange laisse à désirer. Cette entreprise de téléphonie cellulaire a tout centralisé à son siège à UTEX. Pour avoir une SIM blanche, régler un problème lié à Orange Money, ou pour achat des forfaits voix ou internet…il faut aller au siège. Surtout que certaines de ses applications en ligne ne marchent pas toujours. Il y a des Shops Orange dans certaines communes de Kinshasa. Mais ces Shops n’ont ni capacité ni pouvoir réels de donner solution aux clients. Ils demandent souvent aux clients d’aller à UTEX. Exemple à Kintambo-Magasins. Conséquence, les clients d’Orange de Matadi-Kibala, de Malweka, de partout convergent dès 6h00 au siège sur Mondjiba pour une solution qu’ils auraient pu obtenir dans le Shop de proximité. Cette situation explique les attroupements observés dès le lever du soleil à UTEX. Orange qui rend de grands services à la population devrait améliorer son service Clients en décentralisant ses prestations comme le font ses concurrents pour résoudre les petits problèmes inhérents au fonctionnement d’une si grande entreprise. Il y va de son image », écrit et se plaint l’ancien rédacteur en chef de Radio Okapi, Léonard Mulamba, sur sa page Facebook.
L’ancien patron de la ligne éditoriale de la radio onusienne n’est pas le seul à se plaindre, le directeur général de Scooprdc.net fait partie du lot et a aussi son témoignage du calvaire qui démontre le manque de considération qu’affiche cette société française vis-à-vis de ses abonnés . en effet, perdant le 20 juin dernier son téléphone qui avait la Sim Vodacom et celle d’Orange, le DG de Scooprdc.net a le même jour, dans moins de dix minutes, récupéré sa Sim Vodacom dans un shop au croisement des avenues Kasavubu et 8 décembre à Bandal. Mais comme c’était un samedi, le Shop Orange juste en diagonale était fermé. Et lorsqu’il revient lundi vers 9h00, c’est déjà une liste de plus de 80 personnes en attente que détient le portier-réceptionniste. Il se soumet à l’exercice de s’inscrire sur cette liste. Mais jusqu’à 12h00, cette liste n’avait pas encore dégagé la moitié de ses inscrits. Ce qui a découragé le DG de Scooprdc.net et l’a obligé de partir sans trouver solution à son problème.
Shop d’Orange à Bandal ce mercredi 19 juillet 2023.
Après plusieurs tentatives autres jours, il se décide quand même ce mercredi 19 juillet 2023 de camper au shop d’Orange situé au croisement des avenues Kasavubu et 8 décembre à Bandal-Bisengo en vue de récupérer son numéro téléphone. Venu à 9h30′ et se soumettant au même exercice de se faire enregistrer auprès du portier-réceptionniste, c’est à 13h00′ qu’il a accès dans la salle après être resté débout faute des chaises suffisantes à la disposition des clients. A l’intérieur, c’est deux agents qui sont opérationnels pour le travail de Sims blanches alors qu’il y a trois autres tables de service installées mais inoccupées.
Tables de service inoccupées dans le shop Orange de Bandal ce mercredi 19 juillet 2023.
Une vingtaine de clients attendent d’être appelés dans cette salle non climatisée selon leur arrivée. Seulement, le rythme du travail est trop lent à cause de la lenteur de la connexion à tel point qu’il énerve certains clients et fait grimacer d’autres. Curieux de voir une société distributrice de l’internet qui, elle-même, connait le problème de réseau…
C’est finalement à 14h00 passées de 10 minutes que le DG de Scooprdc.net obtient sa carte Sim Orange après près de quatre heures d’attente. Une situation pas normale pour une société censée respecter ses clients. Faudra-t-il vraiment tuer toute une demi-journée rien que pour refaire une carte Sim ? Orange n’a-t-elle pas de moyens comme d’autres sociétés concurrentes pour engager les agents et créer plusieurs shops dans des communes de la ville ? A Bandal par exemple, cette situation n’est pas vécue par les abonnés de Vodacom ni d’Airtel. Ce n’est pas une publicité, mais c’est une réalité.