Ils avaient perdu tout espoir, agents, partenaires tout comme épargnants de la Banque internationale de l’Afrique au Congo (BIAC) après sa faillite. Mais la nouvelle s’annonce bonne, sept ans après avec l’audit que vient d’effectuer les inspecteurs des finances sur le patrimoine immobilier de cette banque. Ils peuvent sourire et pousser un ouf de soulagement car ils vont bientôt rentrer dans leurs droits.
En effet, c’est le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, en sa qualité de président du Comité de stabilisation financière sur la vente du patrimoine immobilier de la BIAC SA qui l’a annoncé dans un communiqué. D’après le document, l’IGF a répertorié les immeubles et les autres concessions de cette banque, ainsi que ceux reçus en hypothèque.
L’objectif de l’audit mené par l’Inspection générale des finances était clair : trouver des mécanismes devant permettre de mettre en vente ces biens immobiliers afin de rembourser les créances des épargnants et les arriérés ainsi que les décomptes finaux des employés, sans oublier les partenaires.
« L’ensemble de ce patrimoine immobilier étant identifié et communiqué au gouvernement, le ministre des finances attire l’attention du public que toute acquisition d’immeubles et/ou de concessions concernés sera frappé de nullité et les éventuels acheteurs n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Le ministre des Affaires foncières est saisi afin qu’aucune mutation de propriété sur ces biens ne soit opérée », a argué le ministre des Finances dans son communiqué.
L’argentier national a précisé que les épargnants et les employés seront prioritaires dans le paiement des créances. De quoi rassurer des milliers de Congolais qui ont perdu leurs épargnes pour les uns, et qui se sont retrouvés au chômage pour les autres, sans rien percevoir de leurs arriérés de salaire et décomptes finaux.
A noter que c’est au cours de la réunion du Conseil des ministres du 4 juin 2022 que le gouvernement avait décidé d’auditer tout le patrimoine immobilier de la BIAC SA pour parachever le processus de sa liquidation.
Pour la petite histoire, tout avait basculé en 2010 lorsque cette banque n’était plus en mesure d’honorer ses engagements financiers. Mise sous surveillance rapprochée par la Banque centrale du Congo (BCC), la BIAC SA fut placée en 2012 sous un plan de redressement axé sur plusieurs actions parmi lesquelles, la recapitalisation, l’amélioration de la gouvernance et l’amélioration de la qualité du portefeuille crédit.
N’ayant toujours pas réussi à sortir de la zone rouge, elle a vu le représentant provisoire nommé en 2015 pour suivre l’évolution de la qualité de son portefeuille crédit et le fonds propre de base, échouer dans sa mission.
Après l’échec du comité d’administration provisoire nommé en 2016 en remplacement du conseil d’administration et de la direction générale, ce qui devra arriver arriva : la BCC décida de passer à la phase de la liquidation.