C’était ni plus ni moins une injustice de la Ligue de football du Kasaï oriental à l’endroit du club Olympique de Mbuji-Mayi, vainqueur sur terrain pour la Coupe du Congo mais dont malheureusement la victoire a été par manigance attribuée dans le bureau à l’équipe adverse de Tshikas, accuse-t-on, sur instigation du président de cette instance faîtière du Kasaï oriental, Ngandu Malika. Une injustice que vient de réparer le Comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association (FECOFA), grâce à la perspicacité du président de l’Olympique de Mbuji-Mayi, Me Herbert Tshibanda Kadiediem, dont la connaissance parfaite de la Loi du football n’est pas à contester.
En effet, par sa décision n° 004 de ce 04 juillet 2023, le Comité de normalisation de la FECOFA a déclaré recevable et fondée l’évocation de l’Olympique de Mbujimayi et annulé toutes les dispositions de la décision de la LIFKOR déclarant le FC Tshikas champion de la LIFKOR, tout en recommandant à cette instance provinciale de football d’infliger un forfait à FC Tshikas et une amende de 2.000 USD à toutes les deux équipes pour envahissement du terrain par leurs joueurs.
Cette décision correctionnelle de la manigance de la LIFKOR intervient après l’analyse de la requête de prise des mesures conservatoires introduite auprès de la FECOFA par les dirigeants de l’OM pour contester la victoire sur papier accordée à FC Tshikas orchestrée, insiste-t-on sur l’accusation, par le président de la LIFKOR, Ngandu Malika.
La FECOFA a, après examen minutieux du dossier, reproché à la LIFKOR, la lecture très biaisée de la loi sur le football et d’avoir mal appliqué l’article 223 des RGS. Celui-ci dispose que « Lorsqu’un match a été arrêté en raison de I ‘impraticabilité du terrain, d’intempéries, d’indiscipline des joueurs ou d’incidents, I‘arbitre doit dresser un rapport détaillé au Comité compétent Lorsqu’un match est arrêté à cause d’impraticabilité du terrain, d’intempéries ou d’une raison indépendante de la volonté des équipes en présence, le match doit être reprogrammé. Mais si un match est arrêté en raison d’indiscipline des joueurs, d’incidents provoqués par une ou deux équipes en présence, l’insuffisance de ballon, etc., le Comité compétent doit infliger un forfait à l’équipe ou aux deux équipes fautives le cas échéant ».
Ajoutant à cette disposition l’article 16 du Règlement du Championnat provincial qui stipule quant à lui que « Si I’arbitre met fin à la partie avant le temps règlementaire à cause de I ‘indiscipline des joueurs, des incidents provoqués par les supporteurs ou dirigeants, d’agression envers les officiels ou à l’endroit des joueurs, d’invasion du terrain ou par tout autre acte d’insécurité ne favorisant pas le bon déroulement du match, le club reconnu fautif perd ce match par forfait, paie les amendes et répare les préjudices causés à I‘organisation et ce, conformément aux dispositions des RGS et CDF ainsi qu’au présent règlement », laFECOFA note et fait remarquer sur base du rapport et PV du Comité d’organisation du championnat provincial que c’est « un fanatique de Tshikas qui a agressé I ‘arbitre assistant 2, finalement le terrain fut envahi par les fanatiques des deux équipes, la situation a duré plus de 15 minutes et le match s’est arrêté définitivement ».
Aussi, des rapports du Commissaire au match et de l’arbitre indiquent que : « il y a eu un arrêt de jeu occasionné par un type habillé en noir, qui a frappé, déchiré Ia vareuse de mon assistant 2 ODIA DIOPPE, y compris son drapelet cassé et après les fanatiques des deux clubs ont envahi l’aire de jeu ».
Pour le Comité de Normalisation, il est clair que l’arrêt définitif du match a été causé par l’agression de l’arbitre assistant 2 par un fanatique identifié, appartenant à une équipe en présence, en l’occurrence FC Tshikas. Partant, l’évocation de l’Olympique de Mbujimayi est fondée en ce que la Ligue de football de Mbujimayi a fait mauvaise application de l’article 223 des RGS ainsi que 16 du Règlement du Championnat, textes ci-dessus rappelés. D’où sa décision de rétablir l’OM dans ses droits en application correcte de la Loi sur le football.
Pour rappel, en date du 31 mai 2023, un match comptant pour la finale de la Championnat provincial opposait l’OM à FC Tshikas. Mais lorsqu’à la 68ème minute, donc à la deuxième mi-temps, le joueur d’OM marque le but, un supporteur de FC Tshikas bien identifié a agressé l’assistant de l’assistant 2 de l’arbitre. Ce qui a été à la base de l’arrêt du match. Au lieu d’infliger un forfait à l’équipe fautive, la LIFKOR dont le président a un penchant très remarqué envers le FC Tshikas a reprogrammé le match pour le 03 juin. Ce à quoi l’OM s’est opposé pour deux raisons. La première, la LIFKOR devait appliquer correctement la Loi en pareille circonstance, c’est-à-dire infliger un forfait à l’équipe fautive. La deuxième raison est que le championnat s’arrêtait le 31 juin. Le match, ainsi reprogrammé, allait au-delà de ce délai calendaire.