Simon Mutombo/Journaliste Indépendant
« A tout seigneur, tout honneur », dit-on. Au cours de la Semaine Minière tenue du 14 au 16 juin en République Démocratique du Congo, précisément à Lubumbashi, manifestation se voulant l’équivalent d’Indaba en Afrique du Sud ou du Forum Mines and Money America à Ontario (Canada) – les investisseurs miniers ne pouvaient que s’intéresser à la Sino-congolaise des mines (SICOMINES S.A.), joint-venture de droit congolais à laquelle on doit la restauration de la RDC en puissance minière…
Il s’est agi de la 18ème de la série. Y ont pris part plus d’une centaine d’exposants ; le nombre de visiteurs étant estimé à plus ou moins 5.000 personnes tandis que les pays de provenance étant essentiellement ceux d’Afrique et d’Europe. Etaient prévues des expositions certes, mais aussi des conférences et des panels au cours desquels il a été offert aux opérateurs miniers et aux sous-traitants des relations d’affaires en plus d’échanges d’expériences.
A ce propos, il est indiqué de rappeler l’information livrée par le Fonds monétaire international le 17 mai 2023 sous le titre « Grâce à sa production minière, le FMI place la RDC dans le top 10 des pays africains les plus riches ». Reprise dans le siteweb du ministère rdcongolais des Mines, l’information signalait que « Selon le Fonds monétaire international qui a fait cette annonce, la RDC a vu son produit intérieur brut passer de 63 milliards USD à 69 milliards USD, une augmentation nette de 6 milliards USD à comparer à la même période l’année derrière (…) », avancées réalisées grâce à la « production minière et aux réformes structurelles mises en place par les autorités ».
Créée dans le cadre du contrat sino-congolais conclu en 2008, et malgré toutes les embûches ayant émaillé son implantation et émaillant actuellement son fonctionnement, ouvrant de toute évidence de nouvelles opportunités de développement en RDC, la SICOMINES S.A. a servi et sert de référence à tous les autres investisseurs miniers étrangers, surtout ceux qui s’étaient désengagés de la RDC à partir des années 1990 et se battent aujourd’hui pour y revenir.
En effet, la majorité n’avait pas cru dans la capacité des Chinois d’apporter des innovations en matière d’exploitation minière, d’encadrement du personnel et des communautés locales ainsi de protection de l’Environnement. Elle a eu tort parce que toutes les entreprises chinoises à avoir emboîté les pas à la joint-venture mise sur pied par le GEC et la GECAMINES S.A. sont venues avec des nouvelles technologies, si bien qu’un expert congolais a eu la lucidité de déclarer que « le programme sino-congolais a servi de garantie aux autres partenaires qui sont venus investir dans notre pays. Ils se disent que si les partenaires chinois investissent une enveloppe de six milliards de dollars, cela signifiait que le pays est fréquentable et un bon climat des affaires ».
Ainsi, les entreprises chinoises telles que SICOMINES S.A., CMOC (TFM) et ZIJIN MINING ont refait effectivement de la RDC la puissance minière que ce pays a toujours été depuis l’époque coloniale. Elles ont créé de nombreux emplois, fait évoluer les communautés environnantes et amélioré les conditions de vie des populations.
En toute honnêteté, la 18ème Semaine Minière aura été celle de la reconnaissance de leur mérite d’avoir vu et visé juste.