Plainte de Matata Ponyo contre Bahati Lukwebo : Coup d’épée dans l’eau !

« Je viens de porter une plainte contre le Pdt du Sénat Bahati. Dans le but de m’éliminer politiquement des élections présidentielles en faveur de son candidat Tshisekedi, il viole la Constitution et les lois du pays en ma défaveur. Les faits étant avérés, la justice est l’épreuve », écrit le sénateur Augustin Matata Ponyo sur son Twitter après avoir tenu une conférence de presse.

Déjà, en mettant la justice à l’épreuve, l’ancien premier ministre veut, non seulement faire voir à ses sponsors occidentaux qu’il est victime d’une injustice qui n’en est malheureusement pas une, mais également faire de Modeste Bahati inutilement un bouc émissaire alors que ce dernier qui pèse politiquement lourd en termes de parlementaires nationaux et provinciaux, lui a déjà demandé de prendre les responsabilités de sa gestion antérieure sans impliquer les non-concernés. « Vous êtes responsable de vos actes, il faut en répondre, il ne faut pas chercher des boucs-émissaires », lui avait balancé Modeste Bahati à la plénière de jeudi 09 décembre 2021 (lire l’article de Scooprdc.net : Bahati à Matata : « Vous êtes responsable de vos actes, il faut en répondre, il ne faut pas chercher des boucs-émissaires »).

Pour ce nouveau rebondissement du dossier Bukanga Lonzo, le Procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean Paul Mukolo, a saisi récemment à nouveau le bureau du Sénat pour solliciter l’autorisation d’instruction judiciaire à charge du sénateur Matata Ponyo. Le PG a motivé sa demande par l’existence des faits nouveaux contenus dans un rapport des inspecteurs des finances, membres de la commission de contrôle sur la gestion du parc Agroindustriel de Bukanga Lonzo. Ce rapport fait état d’infractions de faux et usage de faux et de détournements des deniers publics à charge du sénateur Matata, à l’époque premier ministre.

Après avoir reçu le réquisitoire du Parquet général près la Cour constitutionnelle, le Bureau de la Chambre haute du Parlement a invité le Procureur général près la Cour Constitutionnelle pour l’audition sur cette affaire. Après exposition du PG mardi 20 juin 2023 en l’absence du sénateur Matata qui était pourtant   invité à cette réunion, le bureau du Sénat a estimé qu’il n’est pas nécessaire d’autoriser pour la deuxième fois les poursuites à l’endroit de l’ancien premier ministre.  Car, ce dernier qui est à la disposition de la justice depuis le 05 juillet 2021, n’a jamais recouvré ses immunités. En plus, le Sénat n’est, jusque-là, pas encore saisi de la suite réservée au dossier des biens zaïrianisés pour lequel l’ex-premier ministre était poursuivi.

Pourquoi porter plainte contre Bahati que de s’en prendre au PG qui a réactivé le dossier ?

Prétendue démarche de sa débauche par l’Union sacrée : encore un mensonge d’enfant de Matata Ponyo !

Derrière chaque déclaration qui sort de la bouche de l’ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo, devenu opposant au régime Tshisekedi, il y a toujours un mensonge rapidement décelé. Affaire douille, pistolet de son garde du corps, augmentation des salaires des professeurs d’université sous son mandat, interdiction d’aller à Bunia, c’est l’ensemble d’un palmarès des mensonges de l’ancien premier ministre congolais.

Pour se dédouaner de sa turpitude dans le dossier Bukanga Lonzo dont la débâcle est décriée par tous et dont le détournement est certifié par l’Inspection générale des finances (IGF), Matata Ponyo veut toujours faire croire à l’opinion que ses ennuis judiciaires sont dictés par l’acharnement politique dont il serait victime à cause de sa prétendue conviction politique opposée à Félix Tshisekedi. Et au cours de sa conférence de presse de ce mercredi 21 juin, il a déclaré : « Mon dossier n’est pas judiciaire mais politique. On m’a envoyé des émissaires pour me demander d’intégrer l’Union Sacrée de la Nation et de retirer ma candidature à la présidentielle. J’ai refusé. C’est pour cela qu’on me poursuit ».

Politiquement, l’on sent un mensonge facile du genre enfantin. Sinon, l’opinion souhaiterait savoir c’est qui le « on » qui a envoyé ? C’est qui « l’envoyé » ? Et qui est ou sont le(s) témoin(s) de cette rencontre ? C’est avec ces éléments de preuve qu’un moindre crédit peut être accordé à sa déclaration. Non sans raison, car pour une personne qui est reconnue mener sa politique sur un tissu des mensonges, il est difficile de dire « amen » à ce qui sort de sa bouche. Le fait de se déclarer candidat président de la République ne peut constituer en aucun cas une menace politique d’autant plus que ce n’est nullement une victoire. Dans ce pays, l’on a connu les Oscar Kashala, Jean Andeka, Sethy Kikuni, ….comme candidats président de la République et tant d’autres qui s’étaient annoncés mais non partants, cela n’a jamais constitué l’objet d’ennuis. Matata ne fera pas l’exception d’autant plus que dans leur groupe, Katumbi, Sesanga, Mukwege sont tous des candidats à ce poste présidentiel, y compris Fayulu qui vient de fuir la course.

  • Bendélé Ekweya té

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