Ancien patron de la compagnie aérienne Hewa Bora, l’homme d’affaires Stavros Papaioannou compte parmi ceux qui ne digèrent pas l’ancien président Joseph Kabila et ne l’apprécient pas du tout. Stavros Papaioannou considère et a toujours considéré que Joseph Kabila est à la base de son déséquilibre économique. Ci-dessous son analyse sur la carrière politique de Joseph Kabila, faite au lendemain de la sortie médiatique de ce dernier qui venait d’avoir une rencontre avec les membres de FCC :
Pourquoi Joseph Kabila ne pourra plus jamais être président de la RDC ? Tout d’abord, il bute sur un obstacle légal : ayant déjà exercé deux mandats présidentiels, il a été nommé sénateur à vie, ce qui rend sa candidature difficile à justifier aux yeux des juges constitutionnels. Ses conseillers devront donc faire preuve de beaucoup d’habileté et de pertinence pour les convaincre.
De plus, le coût de la campagne électorale est un autre défi : en 2006 et 2011, les campagnes avaient été financées à 99% par Dan Gertler, pour des sommes de 22 millions et plus de 100 millions respectivement. Mais ce généreux donateur n’est pas prêt à recommencer, et il est difficile d’imaginer qui pourrait le remplacer. Bien que Kabila soit lui-même multimilliardaire, il est connu pour être avare et ne serait pas prêt à débourser les 100 millions nécessaires pour s’aligner sur les autres candidats. Et ce n’est pas India Omari ou Papy Tamba, les deux harengs fumés du FCC, qui viendront combler cette lacune.
Enfin, une alliance avec un autre candidat pourrait être une option, mais sans que Kabila se présente lui-même. Reste maintenant le fond. A-t-il aujourd’hui la popularité nécessaire pour séduire les Congolais ? Bien que nos brouettes de Limete ont été extrêmement antipathiques et repoussantes pendant ces 5 dernières années en valorisant odieusement leur communauté et en pillant comme jamais le patrimoine de l’Etat, je vois difficilement le peuple choisir ce tyran : le sang des victimes est encore trop frais. Un outsider pourrait donc, perturber cet ordre, mais dans le contexte actuel, entre la peste et le choléra, le choléra sera préféré.
Joseph Kabila a longtemps espéré voir son armée prendre les rennes pour lui permettre de se réinstaller, mais il a oublié de c’étaient des tralalas. Conclusion : ne perdez plus votre temps avec ce non-partant.