Agriculture : José Mpanda à Ngandajika pour la concrétisation du Prodan

Opérationnaliser rapidement le Projet d’appui au développement agro-industriel de Ngandajika (PRODAN), c’est ce qui a fait quitter le ministre de l’Agriculture José Mpanda de son bureau de la Gombe à Kinshasa, pour se rendre au village Nyongolo, dans le secteur de Baluba-Shankadi, à 30 Kms de Ngandajika dans la province de la Lomami. L’objectif de son déplacement est de décanter les difficultés en vue du démarrage effectif de ce projet qui date de novembre 2021.

Aussitôt atterri à l’aéroport de Bipemba à Mbuji-Mayi dans l’après-midi de mercredi 14 juin 2023, le ministre José Mpanda s’est directement rendu en véhicule à Ngandajika où il est arrivé la nuit et où l’attendait toujours la population.

« C’est le dossier maïs qui m’a fait venir ici », a-t-il réagi aux cris de cette population qui deplorait le prix galopant du maïs, avant de renchérir : « Je suis venu voir l’endroit où nous devons développer les champs et lancer le projet PRODAN. Que nous fassions les champs et transformons tous les produits sur place. Faites confiance au président de la République ».

Les chefs coutumiers, les notables, les représentants de la société civile et autres jeunes qu’il a reçus cette nuit-là au Guest-house Ditunga à Ngandajika, ont eu les mêmes doléances : relancer l’agriculture et refaire de Ngandajika le grenier agricole du grand Kasaï comme par le passé ; réhabiliter et réaménager les routes de desserte agricole.

C’est le matin de jeudi 15 juin que Me José Mpanda et sa délégation constituée notamment du Secrétaire général à l’agriculture, du Coordonnateur national de PRODAN, du Coordonnateur national du Projet volontariste agricole (PVA), du directeur général de Bio Agri Business (B.A.B), ainsi que du représentant de la société Arise, sont descendus au site prévu pour le développement de PRODAN au village Nyongolo, à 30 Kms de Ngandajika.

Après la découverte de ce site de 4.500 hectares et l’entretien avec les chefs de terre, le ministre de l’Agriculture se dit bien déterminé et rassurant du démarrage de ce projet.

« J’ai vu le maïs à 4.000FC (Ndlr : allusion faite au « meka », mesurette de 2,5Kg). Mais nous, quand on a grandi ici parce que je suis du terroir, le maïs était pratiquement à moins de 500FC. Et on nous disait que Ngandajika c’est le grenier. Il y avait de bonnes terres ici, il y avait PMKO, INERA, Ferme semencière de Mpoyi et Ngandajika présentait tout ce qu’il y a de potentialités agricoles. Nous devons faire un effort pour que nous puissions absolument lancer les travaux de ce projet pour couper la dépendance extérieure. Nous devons arriver à produire assez et exporter même. Et c’est ce qui a été Ngandajika qu’on a connu dans le temps, c’était un grenier agricole. Et nous pensons qu’avec la vision de transformation du président de la République qui a voulu que nous fassions la chaine de valeur, nous pouvons arriver à remettre Ngandajika comme il a été avant : nourrir le grand Kasaï », a déclaré Me José Mpanda

Très pragmatique et déterminé à éviter l’échec de ce projet initié en novembre 2021 et financé à 70 millions USD par la Banque africaine de développement (BAD) alors que son évaluation correcte est d’au moins 400 millions USD, Me José Mpanda qui est dans l’approche de partenariat public-privé (PPP), va y associer, avec l’aval obtenu de la BAD et du gouvernement congolais, la société Arise dont le représentant est dans sa suite. Cette société qui est spécialisée dans la conception, l’opérationnalisation et le transfert des ports, zones économiques, zones d’investissement spéciales et autres, va ajouter le gap déficitaire (lire l’article de Scooprdc.net : Partenariat Public-Privé : José Mpanda chez Arise IIP au Gabon !).

Il faut rappeler qu’approuvé en novembre 2021, la signature de PRODAN s’était faite le même mois pour une mise en vigueur en mars 2022. Il était prévu le premier décaissement en mai 2022 et l’achèvement du programme devait intervenir en décembre 2026 avec le dernier décaissement en mars 2007. Mais hélas, le projet a connu un retard que le ministre José Mpanda tient à rattraper. 

  • Bendélé Ekweya té

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