Agriculture/Haut-Katanga : José Mpanda lance la récolte du maïs à la ferme Terra !

Le ministre national de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu, a lancé mercredi 7 juin 2023, l’opération de récolte du maïs dans la ferme de la société Terra. C’est à plus ou moins 90 Kms de Lubumbashi, sur la route Kasenga, dans le village Lubanda.

Dans cette concession de Terra, 2 mille hectares de maïs sont à récolter. Et selon les estimations de Mme Gracia Kabanga, Chargée du développement du business de cette société, l’on attend un rendement de 7 tonnes par hectare, soit 14 mille tonnes à récolter.

Le ministre de l’Agriculture qui a visité toute l’étendue du champ, n’a pas caché sa satisfaction, ébloui par la forte mécanisation de l’agriculture dans cette concession.

« Moi, j’encourage, vous êtes vraiment dans la mécanisation de l’agriculture. Ce que j’ai vu et ce que vous faites, vous êtes éligible », a déclaré José Mpanda qui veut, dans le cadre de partenariat public-privé (PPP), avec un contrat d’agrégation avec la société Terra en vue de créer un hub agricole avec les petits agriculteurs.  

Pour la saison A qui s’annonce au mois de septembre, la ferme Terra qui dispose de 10 mille hectares, envisage d’exploiter 3 mille hectares pour produire prochainement 21 mille tonnes de maïs. Les travaux de dessouchage sont déjà entrepris et avancent bien.

Seulement, Mme Gracia Kabanga a présenté au ministre José Mpanda quelques difficultés que rencontre la société, lesquelles sont liées à l’environnement fiscal et parafiscal qui asphyxie leur activité.

« On est vraiment intéressé par votre visite. Vous devez mettre l’environnement nécessaire pour que ça marche. On a tout, on a le sol, on a la force, on a le climat. Mais ce qui nous manque pour le moment c’est l’environnement fiscal et parafiscal propice qui nous permette d’exploser. Nous, entant que producteur, ça ne nous arrange pas de voir le prix de la farine à 25 ou 30 USD sur le marché. Notre but c’est d’avoir un prix sur le marché avec une marge raisonnable pour que le consommateur ait aussi la facilité d’avoir le produit à un prix raisonnable », a expliqué la Haute chargée du développement du business de Terra en sollicitant un plaidoyer du ministre José Mpanda auprès du gouvernement. Chose que ce dernier a promis de faire.

Après la visite de la ferme, le ministre de l’Agriculture a été ensuite amené à la minoterie African Milling à Lubumbashi où le maïs produit à Lubanda est transformé en farine. C’est une gigantesque minoterie capable de produire 336 tonnes de sacs de farine par jour, et qui dispose de 6 grands silos avec la capacité de stockage de 36 mille tonnes de maïs grains, mais aussi d’un entrepôt avec une capacité de stockage de 40 mille tonnes.

D’après M. Rahim, propriétaire de la société Terra, cette farine est vendue à 17 dollars le sac, soit moins de 40 mille francs congolais à Lubumbashi.

Le ministre José Mpanda a clôturé sa visite par CongOeufs où sont élevées les poules pondeuses. Elles sont au moins 300 mille et produisent au moins 180 mille œufs par jour qui sont déversés sur les marchés du Haut-Katanga, du Lualaba et au Kasaï.

Il faut dire que Terra, African Milling et CongOeufs constituent une plate-forme agricole intégrée avec zéro déchet dans le processus de production étant donné que les sous-produits de l’une deviennent la matière première pour l’autre. C’est-à-dire que Terra la ferme produit du maïs qui est transformé à la minoterie African Milling ; la minoterie produit de la farine et du son de maïs. Le son de maïs à son tour est une des matières premières pour la fabrication de l’aliment pour les poules pondeuses. Les pondeuses produisent de la fiente qui est utilisée comme engrais organique à la ferme Terra pour amender le sol. Donc, c’est un système vertueux d’économie circulaire et de développement d’une chaîne de valeur du maïs que M. Rahim a construit.

Il sied de rappeler qu’avec la société Terra, le ministère de l’Agriculture voudrait avoir un partenariat public-privé, PPP, en vue d’accomplir la vision du président de la République, celle de la revanche du sol sur le sous-sol.

  • Bendélé Ekweya té

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