Lodja perd un siège à l’Assemblée nationale aux législatives de décembre 2023 : Une forfaiture signée Jules Lodi, selon Blaise Ekongola Djanga. 

Doctorant en Droit à l’Université de Kinshasa, Blaise Ekongola Djanga On’Etanda, a fait sa réflexion sur la perte du territoire de Lodja d’un siège à l’Assemblée nationale aux prochaines législatives. Il ne va pas par le dos de la cuillère pour attribuer cette déconfiture de son territoire au gouverneur du Sankuru Jules Lodi. Ci-dessous la réflexion de celui qui est connu comme l’un des disciples fidèles de Lambert Mende Omalanga :  

« Mission accomplie ! « , doit s’être dit l’inénarrable Gouverneur du Sankuru en prenant connaissance des statistiques des électeurs publiées en annexe au Projet de loi de répartition des sièges qui établissent un affaissement de 5 à 4 du nombre des élus nationaux du territoire de Lodja, l’entité la plus peuplée de sa juridiction. 

Pour accomplir son plan machiavélique contre les trois territoires dits « forestiers » (Ekonda) de Lodja, Lomela et Kole, Jules Lodi avait commencé par la fermeture illégale des principales radios communautaires ayant pignon sur rue dans ces entités qui servaient à la sensibilisation de la population dans le cadre de la campagne de l’enrôlement en prenant prétexte de banals propos polémiques non communautaires qui auraient tout au plus pu être gérés par le CSAC et les Cours et tribunaux, seuls compétents en l’espèce aux termes des lois en vigueur. Cette cabale longtemps ourdie par celui qui a, depuis son avènement à la tête de l’exécutif provincial, endosse le manteau de « bourreau de la communauté Ekonda » a été mise en exécution pour écraser les territoires susmentionnés afin de favoriser ceux de « la savane » (Eswe) dont il est originaire.

Le Député national de Lodja, Lambert Mende Omalanga avait tiré la sonnette d’alarme dès les premières manœuvres séparatistes et de haine intercommunautaires du Gouverneur Jules Lodi dont il avait pourtant soutenu l’élection. Conflictuel inné et arriviste, Jules Lodi a craché sur la quasi-totalité de ceux qui l’ont hissé sur le piédestal et incarne une dangereuse politique d' »essai-erreur ». En moins d’une année à la tête de l’exécutif provincial, il a tourné le dos à tous les fondements de l’Etat de droit. Il se sert des technostructures de l’Etat sous sa gestion pour assouvir ses propres lubies. Ses démêlés avec le président de l’Assemblée provinciale (pouvoir législatif) et le premier président de la Cour d’appel du Sankuru ainsi qu’avec le DG de la RVA prouvent suffisamment ses tendances à vouloir faire feu de tout bois. C’est dans cette posture de despote sans repères qu’il se cache derrière un groupe de députés provinciaux corrompus au grand jour pour défenestrer le président de l’Assemblée provinciale, l’honorable Benoît Olamba dont le crime est d’avoir dénoncé le détournement de deniers publics par Lodi. 

Quelques politiciens en mal de positionnement originaires de Lodja ont accompagné Jules Lodi dans son action de sape qui les pénalise tous aujourd’hui. Heureusement, notre population n’est plus dupe. Elle sait qui est qui, qui a fait quoi, quand et pourquoi. La conséquence de cette diminution des sièges au niveau national est d’ores et déjà prévisible pour ces invertébrés parce que plus le nombre des sièges baisse, moins ils ont de chance d’être élus. L’on se demande par quelle alchimie ceux-là qui, députés, sénateurs ou ministres, se sont alignés aveuglément derrière Jules Lodi en sacrifiant les intérêts de Lodja pourraient rebondir lors des élections de décembre prochain ?

Jamais un sans deux, dit-on. Un notable nonagénaire de Lodja m’a confié que le Gouverneur Jules Lodi est une réincarnation du tristement célèbre sécurocrate Jacques Omonombe qui, dans les mois qui suivirent l’assassinat du Héros National Patrice-Emery Lumumba avait mis le Sud Kasaï et le Sankuru forestier sous une férule sanglante qui a laissé des traces indélébiles dans les cœurs et les esprits. Comme quoi, les époques changent mais les méthodes et les cibles sont restées les mêmes. Si pendant la période du baroudeur Omonombe, plusieurs personnalités originaires d’Ekonda comme l’administrateur Théodore Bokuma furent arrêtés à Lodja et transférés sans autre forme de procédure vers Stanleyville; Lodi réédite l’exploit 62 ans après en soustrayant systématiquement des leaders des jeunes de la communauté Ekonda qualifiés sans jugement de criminels de Lodja de leur juge naturel vers une déportation à Lusambo et en les faisant torturer par des policiers ripoux avant de les faire condamner par des juges aux ordres en violation de toutes les règles de la procédure pénale. 

Le Président de la République et le Gouvernement central sont instamment invités à remettre cet électron libre qui flotte tantôt dans l’UDPS, tantôt dans l’opposition (Ensemble pour la République de Katumbi dont il a déroulé dernièrement le tapis rouge à deux émissaires Laurent Onyemba et Mike Mukebayi) sur le chemin du strict respect des droits et des aspirations des Sankurois quels qu’ils soient.

  • Bendélé Ekweya té

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