Interdiction à Katumbi d’entrer au Kongo Central : Une « dinguerie » pour une publicité gratuite !

Une scène surréaliste ce mardi 23 mai à la frontière entre le Kongo Central et Kinshasa où la police sur ordre du gouverneur Guy Bandu a refusé l’entrée dans cette province voisine de la capitale à Moïse Katumbi, jetant ainsi de l’opprobre sur tout un pays, et ses autorités avec.

Après la marche de l’opposition, samedi 20 mai 2023, réprimée à tort ou à raison mais qui, s’il n’y avait pas bavures, aurait été un insuccès, le gouverneur du Kongo central vient par cet acte inutile et teinté de zèle d’un autre âge, d’apporter de l’eau au moulin de l’opposition et renforcer son discours déplorant le recul de la démocratie en RDC.

Cette dinguerie fait une publicité gratuite à une opposition bourgeoise opérant sur les réseaux sociaux et qui, en réalité, n’a pas de militants à mobiliser idéologiquement pour affronter la rue. Les quelques manifestants qui vocifèrent parmi les défavorisés, le font en effet pas pour une revendication quelconque bien justifiée, mais tout simplement pour soutirer un peu des billets verts à Katumbi et Matata. Pourquoi alors avoir peur d’une telle opposition que le président de la République lui-même a qualifiée de « faible » ? Comment est-ce possible que les mêmes méthodes utilisées par l’opposition d’alors pour affaiblir le MPR et le PPRD, puissent s’appliquer deux décennies après et réussir alors que c’est justement l’UDPS qui est au pouvoir ?

Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité étant un ancien militant puis cadre de l’UDPS, devra instruire tous les gouverneurs, maires, bourgmestres et autres administrateurs de territoire de laisser les manifestants s’exprimer librement dans la rue. Sinon, l’histoire de la lutte de ce parti léguée aux Congolais par feu Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire, ne sert donc à rien d’être racontée à la génération actuelle ainsi que celles futures.

Qu’on se le dise somme toute, le spectacle auquel les autorités du Kongo central se sont livrées à la place dite « Au revoir » à Mitendi, écorche un peu plus Félix Tshisekedi et son gouvernement y compris la RDC.

  • Bendélé Ekweya té

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