La marche des opposants organisée ce samedi 20 mai 2023 à Kinshasa pour protester contre l’insécurité dans l’Est de la RDC, la vie chère et réclamer les élections transparentes, aurait été un insuccès si les éléments de la Police nationale congolaise s’étaient comportés professionnellement en évitant toute bavure face à la provocation des « manifestants », du fait que la majorité de ces derniers le faisaient pas pour les raisons ci-haut évoquées, mais plutôt pour soutirer des billets verts à Katumbi et Matata sans assise politique à Kinshasa.
Malheureusement ça n’a pas été le cas, les hommes du général Sylvano Kasongo se sont illustrés en oppresseurs jusqu’à satisfaire l’opposition dans sa quête de discréditer le régime Tshisekedi. Le même comportement pourtant tant décrié que cette police affichait lors du régime passé de Joseph Kabila sur qui toutes les tares reposaient et reposent encore, notamment les assassinats de Rossy Mukendi et Thèrese Kapangala.
Tenez, la vidéo du député provincial Mike Mukebayi dont tout le monde sait qu’il a été toujours à la recherche des buzz pour se faire valoir inutilement, est la belle illustration du non professionnalisme de la police de Sylvano Kasongo qui a véritablement mordu à son hameçon pour le faire célèbre. en effet, dans la vidéo qui circule sur la toile et devient virale, l’on voit les policiers trainer et porter ce député provincial de Lingwala où il aura du mal à se faire réélire, comme un malfrat, sous les objectifs des caméras, jusqu’à le jeter dans la jeep. Et c’est tout ce qu’il cherchait : le buzz.
Pire, dans une autre vidéo qui va attirer plus l’attention des ONG de défense des droits de l’homme, l’on voit des policiers en train de tirer par terre et torturer un enfant d’entre 13 et 15 ans, donc un mineur. Une image qu’aucun parent digne de ce nom ne saurait supporter.
Questions : était-il difficile à la Police d’éconduire ce député provincial et le mineur torturé sans les toucher ? Est-il difficile à la Police qui se dit professionnelle d’encadrer les manifestants surtout que leur manifestation avait été annoncée bien avant sans commettre des bavures ?
Lorsque l’opposant italo-israélo-zambien Moïse Katumbi déclare et regrette que « si ça venait de quelqu’un d’autre, je serai d’accord mais pas de Félix », il a raison. Cependant, lorsque l’opposant Matata qualifie Tshisekedi de dictateur, les observateurs estiment qu’il doit la fermer parce que, non seulement c’est sous règne qu’est né le M23 et il est parti sans résoudre le problème à fond selon les « Déclarations de Naïrobi » signées fin 2013, mais aussi que c’est son règne que Rossy Mukendi, Thérèse Kapangala, etc. ont été assassinés pendant la marche de protestation. Les Congolais respectés ne peuvent pas lui prêter oreille.
Mais cela ne doit pas épargner le régime Tshisekedi. S’il veut vraiment laver son image, il devra, estiment les observateurs, sanctionner le général Sylvano Kasongo qui n’est pas à la hauteur de sa tâche de commandant de la ville de Kinshasa bien qu’intérimaire maintenant, mais aussi déférer devant la justice tous les policiers auteurs des bavures de ce samedi 20 mai 2023 et dont les vidéos circulent sur les réseaux sociaux, afin qu’ils soient sévèrement sanctionnés en vue de donner la leçon de respect des droits de l’homme aux autres dans les prochaines manifestations.