Les cris de détresse des parents d’élèves du Complexe scolaire Cardinal Monsengwo situé dans la commune de Limete et qui sont parvenus à la rédaction de Scooprdc.net, mettent en cause la gestion de cette école catholique privée construite par le Cardinal Frédéric Etsou, récupérée par l’archidiocèse de Kinshasa après la mort du cardinal Laurent Monsengwo qui avait ajouté quelques bâtiments changé le nom.
« Depuis la mort du cardinal Monsengwo, c’est du n’importe quoi. La gestion de l’école a été reprise par le Cardinal Ambongo, et je vous assure que nous les parents, nous souffrons beaucoup », se plaint un parent qui s’est confié au média en ligne.
Il affirme que depuis le début de l’année, on leur a fait payer à 15 USD pour les uniformes à l’école qui n’ont jamais été livrées entièrement. Les enfants n’ont eu que les chemises. On leur a fait payer la tenue de gymnastique à 15 USD, les frais destinés au Comité des parents à 2 USD, les frais de construction à 15 USD par élève dont les travaux n’ont jamais commencé.
Actuellement, l’école a organisé une classe promenade dont les frais de participation par élève sont fixés à 20 USD. Face au refus des parents qui ont trouvé ce prix excessif et ont décidé de ne pas payer, l’école a décidé, pour exercer une pression sur eux, que l’examen de gymnastique se fasse à cette classe promenade et se côte sur place.
D’autres parents contactés par Scooprdc.net, confirment ces pratiques qui, disent-ils, n’ont pas existé du temps de Laurent Monsengwo mais que Fridolin Ambongo a introduites dans sa gestion de cette école. En plus, ils ajoutent que l’école évite le dialogue avec le comité des parents d’élèves.
Autre pratique décriée c’est le tabassage des enfants par les abbés en charge de la discipline et même les enseignants. Ce qui constitue une infraction de tortures.
Aux dernières informations, Scooprdc.net apprend que les parents d’élève du CS Cardinal Monsengwo s’organisent pour un sit in en vue de manifester leur ras-le-bol devant l’école en silence, avec des panneaux où ils écriront : « Respectez les parents », « Dialoguez avec le Comité des parents », « Stop aux agressions physiques sur les enfants », « Remboursez-nous », « Où sont nos tenues non livrées », Etc.
Si l’éducation était jadis prise à bras-le-corps par les missionnaires catholiques comme une œuvre purement sociale, actuellement les catholiques diocésains en ont fait une véritable activité économique, non seulement dans les écoles privées qu’ils ont créées ou créent encore, mais aussi dans celles leur léguées par les missionnaires blancs. On se rappelle que la gratuité de l’enseignement de base prônée par le président Tshisekedi a été le point d’achoppement entre ce dernier et l’église catholique, particulièrement le Cardinal Fridolin Ambongo qui n’avait pas caché son ambition de faire échouer la démarche présidentielle, rien que pour préserver ses intérêts personnels contenus dans la répartition des frais de motivation que payaient les parents d’élèves aux enseignants. Pas étonnant que les pratiques de « rançonnement camouflé » soient instaurées au CS Cardinal Monsengwo qui relève entièrement et exclusivement de son autorité. De quoi interpeller l’ONG Young Men Action for Education, auteure de la Campagne « Kelasi eza Mombongo te ! entendez, l’école n’est pas le commerce.