La généralisation de la pénurie ou crise du maïs dans l’ex-province du Katanga, la gouverneure de la province du Lualaba, Fifi Masuka, ne veut pas l’entendre de cette oreille, elle qui a bien assimilé la leçon de « La Cigale et la Fourmi ».
« Nous, nous ne sommes pas frappés par la pénurie, le Lualaba n’est pas frappé par la pénurie du maïs. Si vous avez un stock de réserve de deux ans, comment pouvez-vous être frappé ? Nous, on ne fait pas beaucoup de publicité », déclare-t-elle au sortir d’une audience lui accordée par le ministre national de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu, jeudi 11 mai 2023, à son cabinet de travail à Kinshasa.
« La province du Lualaba est en train de travailler sur l’agriculture. Aujourd’hui, nous pouvons nous dire que nous sommes fiers parce que nous avons un stock en maïs de deux ans. Donc, ce stock va nous permettre d’aller jusqu’à deux ans. Mais nous voulons avoir le ministre national de l’Agriculture à nos côtés pour nous guider et nous orienter en plus de ce que nous sommes déjà en train de faire. Notre rencontre d’aujourd’hui va améliorer davantage la gestion de l’agriculture de la province du Lualaba pour avoir des réserves pourquoi pas aider les autres provinces », ajoute la gouverneure du Lualaba en promettant de garder le cap et augmenter même la production.
Quant au ministre de l’Agriculture qui a salué la clairvoyance fourmilière de Mme Fifi Masuka, il est dans la logique d’encourager la production locale en vue de diminuer sensiblement l’importation des denrées alimentaires chiffrées à 2,5 milliards USD l’an, selon les statistiques de la Banque centrale du Congo.
Face à la crise du maïs qui frappe particulièrement les villes de Lubumbashi au Haut-Katanga et de Mbuji-Mayi dans le Kasaï oriental, Me José Mpanda envisage rapidement, avant toute autre idée dirigée vers l’importation, le ramassage à travers le pays du maïs et autres vivres produits par les agriculteurs congolais, grands ou petits. Pour ce faire, les inspecteurs de l’agriculture et autres moniteurs sont mis à contribution pour identifier ces foyers agricoles. Ensuite, le ministre de l’Agriculture milite pour la subvention de ces agriculteurs privés par le gouvernement en vue de bien préparer et rentabiliser la saison A qui s’annonce au mois de septembre prochain.
Pour Me José Mpanda, l’Etat n’ayant pas la vocation d’être agriculteur ou commerçant, c’est par l’appui aux agriculteurs privés dans l’approche du partenariat public-privé (PPP) que la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, celle de la revanche du sol sur le sous-sol, pourra se réaliser, estime-t-il avec conviction.