Il est prévu ce samedi 06 mai 2023 à la présidence de la République du Burundi, la 11ème réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, avec l’appui des institutions garantes de l’Accord-cadre, à savoir les Nations Unies (ONU), l’Union Africaine (UA), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
D’après le communiqué de presse annonçant cette rencontre, les participants examineront les progrès et les défis dans la mise en œuvre des engagements pris au titre de l’Accord-cadre signé à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 24 février 2013. Ils mettront entre autres, l’accent sur la nécessité d’une mise en œuvre intégrale des décisions prises dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda, ainsi que l’harmonisation entre les deux processus. Les participants discuteront également de la contribution du Groupe de contact et de coordination sur les mesures non militaires aux efforts visant le renforcement de la coopération sécuritaire pour l’éradication des groupes armés dans l’Est de la RDC.
Toujours selon le communiqué, les chefs d’Etat et de Gouvernement examineront également un projet de feuille de route pour la revitalisation de l’Accord-cadre en vue de lui donner une nouvelle impulsion afin de répondre de manière plus efficace aux préoccupations en matière de paix et de sécurité dans la région. Les chefs d’Etat et de Gouvernement feront une mention spéciale de la mise en œuvre du Plan d’action (2021-2023) de la Stratégie des Nations Unies pour la consolidation de la paix, la prévention et le règlement des conflits dans la région des Grands Lacs (2020-2030). La Stratégie vise à soutenir les pays et les peuples de la région dans leurs efforts pour une paix, une sécurité et un développement durables.
A l’issue de cette rencontre de haut niveau, précise le communiqué, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, assurera la présidence du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-Cadre pour une période d’un an, succédant ainsi au président Félix Antoine Tshisekedi de la RDC. Les chefs d’Etat et de Gouvernement des pays signataires de l’Accord-cadre livreront un communiqué final à la clôture des travaux. Il est à noter que cette réunion de haut niveau se tient dans le cadre du 10ème anniversaire de la signature de l’Accord-cadre.
Il faut noter qu’outre les chefs d’Etat et de Gouvernement signataires de l’Accord-cadre, de hauts représentants des institutions garantes de cet Accord-cadre, à savoir l’UA, l’ONU, la CIRGL et la SADC, prendront part à ces assises. Les Nations Unies seront représentées au plus haut niveau par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. De nombreux observateurs de la communauté internationale, notamment du corps diplomatique, seront présents. Le Conseil consultatif pour les femmes, la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs sera également représenté à la cérémonie d’ouverture.
Mais d’après plusieurs observateurs, cette rencontre s’avère inutile et sans impact au regard de la situation sécuritaire dégradante dans la région, occasionnée depuis dix ans d’existence de cet accord par le Rwanda, l’un des pays signataires, sans aucune sanction à son endroit. Non sans raison, la guerre que l’armée rwandaise mène dans l’Est de la RDC sous couvert du M23 n’a jamais connu une condamnation ouverte des pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Or, dans les dispositions de ce document censé être respecté par tous les signataires, il est demandé à ces derniers de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins ; de ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ; de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins ; de respecter les préoccupations et intérêts légitimes des Etats voisins, en particulier au sujet des questions de sécurité ; et de ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocides ou des crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions de Nations unies.
De toutes ces recommandations, le président rwandais, Paul Kagame, ne respecte aucune envers son voisin la RDC, jusqu’à lui réclamer même des terres sans la moindre condamnation ni de pays de la région, ni de l’Union africaine, moins encore des Nations unies. Hypocrisie et complicité qui occasionnent le pillage des ressources minières dans cette partie de la RDC en faveur des multinationales, mais malheureusement au sacrifice des vies humaines innocemment tuées.
A quoi sert alors un tel accord violé jusqu’à la moelle épinière si ce n’est qu’un PH, bon pour les toilettes ?