Retombées du rapport de l’IGF sur l’audit du fichier de la paie de fonctionnaires et agents de l’Etat : Débandade et sauve-qui-peut au Budget et aux Finances

Ne pas féliciter l’Inspection générale des finances, c’est méconnaître par mauvaise foi le grand travail abattu par cette institution sous le dynamisme de son numéro 1, Jules Alingete. Le 27 avril dernier, l’IFG venait de rendre publiques les conclusions du rapport de sa mission d’audit du fichier de la paie devant les responsables de la paie des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), de la Police nationale congolaise (PNC), du Service de contrôle de la paie des enseignants (SECOPE) et des secrétaires généraux de l’Administration publique.    

Selon ce rapport, 145.604 agents payés, disposent des numéros matricules incorrects, fantaisistes et fabriqués pour besoin de la paie ; 53.328 agents disposent à eux seuls plus d’un numéro matricule dans le fichier avec le même nom ; 93.356 agents partagent un même numéro matricule avec d’autres agents également payés ; 43.725 agents sont payés sans que leurs noms ne figurent sur les listes déclaratives provenant de leurs services d’origine ; tandis que 961 agents chargés du traitement de la paie se retrouvent sur les listes de paie de plusieurs ministères et plusieurs d’entre eux sont sur plus de 15 listes de paie. Magouilles qui font perdre au Trésor public au moins 65 millions USD chaque mois.

Les retombées de ce travail de l’IGF ne se sont pas faites attendre. D’après les informations parvenues à Scooprdc.net, plusieurs arrestations ont été opérées au ministère du Budget et à celui des finances. Ces arrestations ciblent principalement les 961 agents chargés du traitement de la paie qui ont manigancé pour se retrouver sur les listes de paie de plusieurs ministères. Toujours selon informations parvenues au média en ligne, beaucoup de ces fugitifs prédateurs des deniers publics ont pris le large et vivent dans la clandestinité, craignant d’être appréhendés par la justice.

Très inquiet de la prédation dont le Trésor public est l’objet, l’IGF Jules Alingete a, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du travail, appelé les manipulateurs des deniers publics à la réelle conscience.

« Gardons-nous de brader, de braquer ou de vendre le CONGO notre seul héritage que nos aïeux nous ont légué. Un véritable trésor qui attire des convoitises. TRAVAILLONS PATRIOTIQUEMENT et nous découvrirons plus tard le bonheur d’appartenir à une nation bénie par Dieu », a posté Jules Alingete sur son Twitter. 

Tout récemment, à la clôture du séminaire sur la consolidation et la cohésion au sein du gouvernement, Jules Alingete s’est félicité que les ministres aient signé un acte d’engagement d’éthique qui, selon lui, ne doit pas rester une simple formalité comme par le passé.

« Nous félicitons le président de la République pour la signature par les membres du gouvernement de l’acte d’engament éthique. Nous espérons que chaque signataire mesure la portée et les conséquences de son engagement, qui ne doit jamais rester une simple formalité comme par le passé », a tweeté Jules Alingete au lendemain de la clôture de ce séminaire du gouvernement.

Ce flic financier dit ne pas baisser les bras aussi longtemps que la prédation guette les finances publiques. Sa loupe sera toujours braquée sur l’argent de l’Etat en vue de son utilisation efficiente.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une