Le gouvernement Sama Lukonde est resté dans la logique de pérenniser le programme « Esprit de vie », initiative du gouvernement Matata qui a consisté à acheter des bus neufs et les octroyer à crédit aux membres de l’Association des propriétaires des véhicules affectés au transport au Congo (APVECO), en vue, non seulement de faciliter la mobilité à la population kinoise dans des bonnes conditions, mais aussi de lutter contre les nombreux accidents jadis causés par les bus Mercedes 207 surnommés « esprit de mort ».
C’est cette optique que le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, Marc Ekila, a annoncé le week-end dernier, l’arrivée de près de 500 nouveaux minibus de marque Hyundai « esprit de vie » dans les prochains jours à Kinshasa. Et comme par le passé, le gouvernement Sama Lukonde veut donner un nouveau souffre à ce programme « esprit de vie », en octroyant ces bus dès leur arrivée, aux sociétaires de l’APVECO qui se sont distingués dans la gestion des lots des précédents contrats en remboursant mensuellement le montant fixé.
Pour le directeur général de central Motors, sa société va livrer 500 minibus de 27 places assises commandés par le gouvernement dont 60% de la facture a déjà été payée même si le montant n’a pas été révélé. Ibrahim Issaoui révèle même à l’issue de son entretien avec le ministre Marc Ekila qu’un premier lot de 100 bus est déjà à Kinshasa, entreposé au siège de Central Motors.
Selon lui, 200 autres minbus sont déjà en chargement et seront acheminés à Kinshasa au mois de mai avant le dernier lot de 200 autres dont la date de livraison est programmée pour le mois de juillet de l’année en cours.
Tout en rappelant que la commande de ces minibus s’inscrit dans le cadre du contrat signé entre le gouvernement congolais par l’entremise du ministère des Transports, à l’époque représenté par Justin Kalumba muana Ngongo et le concessionnaire Central Motors, il y a lieu de souligner que dans ce contrat, le concessionnaire, représentant la firme coréenne Hyundai en RDC, avait pris l’engagement d’installer une usine de montage de ces bus à Kinshasa.
Ce contrat signé le 23 novembre 2013 devait permettre non seulement d’accroitre le nombre des bus neufs en circulation sur les routes de la capitale, de créer des emplois localement, mais aussi d’être un pôle d’exportation de cette marque vers toute l’Afrique centrale. Mais cette clause du contrat n’a jamais été respectée, voilà près de dix ans.
Il revient au ministre Marc Ekila, juriste de son état, de faire respecter cette disposition du contrat en vue de permettre aux transporteurs même ceux qui ne sont pas membres de l’APVECO de s’en procurer à un prix réduit hors douane.