Auteurs de plusieurs blocages des dossiers à la présidence de la République, cités souvent par certains médias en mal, Michel Eboma et Marcellin Bilomba, récemment nommés respectivement président du Conseil d’administration et directeur général de la société publique Sonahydroc, n’en finissent pas avec leurs querelles d’enfantillage commencées depuis leur nomination comme Conseillers au collège économico-financier à la Présidence sous Félix Tshisekedi.
En effet, le dernier caprice en date, d’ailleurs de mauvais goût, reste le jeu de ping-pong à la Kasavubu-Lumumba auquel ils viennent de soumettre les Congolais sur un dossier concernant la gestion interne de cette société étatique. Le PCA, tout accusant le DG d’insubordination, d’opacité dans la gestion, de manque de respect envers l’autorité et d’autres griefs, le suspend de ses fonctions. A son tour, accusant le PCA de vouloir s’accorder lui et sa suite, des enveloppes salariales au-delà de ce que la trésorerie de Sonahydroc peut supporter, le DG se moque de sa décision de suspension, évoquant le principe de droit relatif au parallélisme des formes et des compétences. « La compétence étant d’attribution, seules le président de la République et le ministre en charge du portefeuille peuvent déchoir ou suspendre le directeur général si les actes de mégestion sont établis », souligné en gras Collin Beya, coordonnateur du bureau de bureau de DG Marcellin Bilomba, dans un communiqué de presse largué sur les réseaux sociaux.
Cette guéguerre entre « enfants gâtés » a malheureusement atterri sur la place publique, dans les rues de Kinshasa et alimente les débats à tel point que d’aucuns se posent la question de savoir pour qui Michel Eboma et Marcellin Bilomba, tous collaborateurs de Félix Tshisekedi, travaillent-ils ?
Ceux qui connaissent ces deux anciens Conseillers à la présidence de la République et en privé, sont quasi unanimes que les deux hommes auraient le même tempérament et les mêmes vices au point qu’ils ne sauront jamais travailler ensemble, car ayant tous des égos surdimensionnés. Et pourtant, dans ce qu’ils font actuellement à la Sonahydroc, ils desservent le président Félix Tshisekedi et ternissent complètement son image étant donné que ces deux individus proviennent de sa cour, le Palais de la nation.
Malheureusement, Michel Eboma et Marcellin Bilomba ne se rendent comptent que le fait que Félix Tshisekedi les ait faire partir de la présidence de la République à cause de leurs turpitudes, est une façon pour lui de créer une distance avec eux et pour finalement s’en débarrasser. Avec le théâtre malsain qu’ils livrent à la Sonahydroc, beaucoup estiment que c’est le moment propice pour le président Tshisekedi qui les a nommés tous par ordonnance, de les limoger pour leur permettre d’aller se chamailler ailleurs, car ils ne reflètent pas l’éthique d’agent public de l’Etat et piétinent sur le code de bonne conduite de cet agent de l’Etat.
Si le président Tshisekedi les laisse continuer dans leurs fonctions avec cet imbroglio, estiment les observateurs, c’est son image qu’écorchent ses propres collaborateurs qui, par leur comportement, leur gestion, leurs propos voire même leur tenue vestimentaire, ne cessent de scandaliser l’opinion. Et c’est de l’eau qu’ils apportent inutilement au moulin de ses opposants détracteurs.