Meurtre du chauffeur Gaby Bembi de la Monusco : Sérieux soupçons sur la police !

La ville de Kinshasa s’est réveillée le matin du dimanche de Pâques 9 avril avec le corps sans vie de Gaby Bembi, chauffeur congolais de la Monusco affecté à UNOPS il y a de cela deux semaines après quatre années d’interruption de son premier contrat dans le système des Nations-Unies en RDC. Mais d’après les premiers éléments à la portée de la presse, ce décès semble avoir été perpétré par les éléments de la police, donc un meurtre.

En effet, c’est sous le coup de 14heures le dimanche de Pâques que la Radio Okapi apprendra par voie électronique, le décès de l’un de ses agents sans plus de détails, sauf : « …nous avons été appelés à l’Inspection provinciale de la police de Kinshasa (IPKIN), pour identifier et récupérer le corps du chauffeur retrouvé sans vie dans son véhicule ».

Il faut dire que dès l’annonce de la nouvelle, la presse onusienne a aussitôt partagé ces brides d’information à d’autres médias frères qui après le tour de la question, ont trouvé tout de même étrange que Gaby Bembi même mort soit retrouvé à l’IPKIN et non sur le lieu de sa mort alors que c’est lui-même qui conduisait ce véhicule UN 28370 après avoir déposé ses collègues du gong du soir. D’où ces questions : Où est-ce que la police a trouvé le corps ? Pourquoi avoir déplacé le véhicule du lieu où le forfait avait été commis sans l’avis du procureur ? Et qui a conduit ce véhicule du lieu du crime jusqu’à l’IPKIN ? Autant d’autres questions qui méritent une enquête sérieuse pour savoir qui a apporté la mort à ce chauffeur de 52 ans.

Non sans raison, car finalement 48 heures après ce drame, une vidéo authentique, visiblement filmée par les policiers qui sont arrivés sur le lieu où vraisemblablement un groupe de jeunes filles et garçons s’adonnaient à une soirée X, montre des jeunes gens menottés, l’infortuné Gaby Bembi assis à côté d’eux le front gauche légèrement enflé et répondant à la question de son interlocuteur qui lui demande son nom. Les filles sont complètement humiliées. On leur demande de se dénuder pour que la caméra filme leur nudité et dans tout cela, l’on identifie de manière distincte, la voiture de la police venue en intervention busquer les « immoraux » sexuels.

Alors la question que n’importe qui peut se poser après avoir visionné la vidéo, comment Gaby Bembi Yamboka peut se retrouver sans vie quelques heures après à l’IPKIN ? Où sont partis ses codétenus ? Quelle est l’adresse où l’infortuné a été vu vivant pour la dernière fois ?

D’après certaines indiscrétions de la police, ceux qui ont ramené le véhicule et le corps sans vie de Gaby Bembi à l’IPKIN ont aussitôt disparu et personne ne les retrouve jusqu’alors. Tels sont les faits connus de la presse depuis le mardi 11 avril. 

Du côté de la Monusco, les Congolais travaillant dans le système de Nations-Unies surtout en RDC ne comprennent pas l’indifférence de responsables de cette structure onusienne devant un cas qui s’apparente à un meurtre crapule. Il apparaît que la victime serait tombée entre les mains de policiers véreux voulant profiter de la « griffe » UN marquée sur le pick-up onusien pour extorquer l’homme qui aurait résisté et que la lutte qui s’en est suivie, aurait conduit à l’irréparable.

Dossier à suivre !

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une