Assemblée nationale : Alain Matumona Zola, usurpateur du siège de Pierre Maloka Makonji !

On croirait à une scène d’un film hollywoodien si l’on était devant un écran de télévision alors qu’il s’agit d’un hold up électoral véritablement orchestré à l’Assemblée nationale sous la législature ne cours qu’on l’on vit. Un suppléant qui a volé le siège de son titulaire par faux et usage de faux, mais toléré par le Bureau Mboso.

Tenez ! le député national Pierre Maloka Makonji est incontestablement l’élu de Bolomba en Equateur aux législatives de décembre 2018. C’est lui qui présidera le bureau provisoire en remplacement de feu Gabriel Kyungu wa Kumwanza, après que ce dernier, doublement élu député national et député provincial au Haut-Katanga, a eu à faire le choix de l’Assemblée provinciale. C’est avec Pierre Maloka que l’actuelle Assemblée nationale a eu son règlement intérieur. Il laissera le fauteuil à Jeanine Mabunda, élue présidente du bureau définitif de cette chambre basse.

Ayant sa famille aux Etats-Unis où il a passé plusieurs années comme professeur d’université, il sollicitera en juin 2019 une autorisation du bureau pour rendre visite à cette famille surtout s’occuper de la situation sanitaire de son épouse tombée malade. C’est par l’autorisation de sortie n° 116/2019 du 07 juin 2019 signée par Jeanine Mabunda Lioko qu’il sortira le pays pour Jackson ville N.C aux USA.

Pierre Maloka se verra retenu au pays de l’Oncle Sam contre sa propre volonté suite à la pandémie de Covid-19 qui obligea le confinement dans beaucoup de pays du monde, restreignant ainsi les mouvements et déplacements des personnes. Comme le malheur ne vient pas seul, il perdra pendant cette période son épouse.

Rentré au pays en 2022, il saisira le 24 août, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, pour la reprise de ses fonctions à la rentrée parlementaire du 15 septembre 2022. Cette lettre est restée sans suite.

Le 10 octobre 2022, il écrira de nouveau à Christophe Mboso pour réitérer sa demande en le priant de bien vouloir lui communiquer la suite des formalités administratives et financières quant à ce. C’est à cette occasion qu’on lui brandira une correspondance qu’il aurait écrite le 04 août 2020 à Jeanine Mabunda pour renoncer à son siège à cause de son empêchement définitif, en faveur de son premier suppléant, Alain Matumona Zola.

Pierre Maloka est surpris de l’existence de cette lettre qu’il ne reconnait pas avoir écrite et qui s’est révélée être l’œuvre de son premier suppléant Alain Matumona Zola, de surcroît son assistant parlementaire, en complicité avec l’ancienne présidente du bureau.

Par sa lettre du 15 octobre 2022, Pierre Maloka contestera l’authenticité de cette lettre lui attribuée et démontrera son caractère faux en ce que d’abord dans la formulation, lui qui est professeur d’université et ancien président du bureau provisoire, ne peut pas s’adresser au président du bureau en utilisant la formule « Honorable présidente et chère collègue ». Et là aussi, au lieu de « collègue », c’est « collège » qu’on lit sur cette frauduleuse lettre.

De deux, Pierre Maloka a posé les questions de savoir par quel canal, lui qui était aux USA, avait-il expédié cette correspondance : par DHL ou par poste ? Comment l’Assemblée nationale peut-elle recevoir une lettre de si grande importance sans qu’elle ne soit notariée ? Aussi, est-il normal que celui qui l’a remplacé par fraude soit la même personne qui vienne déposer cette lettre au bureau de l’Assemblée nationale ?

Toujours par cette lettre du 15 octobre 2022, Pierre Maloka a saisi le Bureau de l’Assemblée nationale afin d’obtenir l’annulation de la lettre précitée et d’en tirer toutes les conséquences de droit étant donné qu’il n’a jamais été signataire d’un quelconque document tendant à renoncer son mandat parlementaire. Mais jusqu’à présent, six mois déjà, le Bureau ne lui a jamais répondu. Et pendant ce temps, le député fraudeur, Alain Matumona Zola, continue à siéger et à toucher les émoluments indûment. Dossier à suivre !  

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une