Jules Lodi, le gouverneur du Sankuru ne maîtrise-t-il pas les manettes de commande de la province ? Lui en veut-on ou c’est lui qui crée des situations confuses pour paralyser le Sankuru ? A chaque Sankurois de choisir son assertion dans sa liberté. Mais seulement, la marche de la province va mal avec des querelles que le gouverneur Jules Lodi a, dans sa gouvernance, avec ses collaborateurs.
Or, avec son arrivée comme gouverneur, en remplacement de Stéphane Mukumadi, les Sankurois ont espéré un envol rapide de leur province pour récupérer le retard connu dû à des querelles politiciennes inutiles. Mais c’était sans savoir que c’était du bonnet blanc, blanc bonnet ce changement des gouverneurs. Le climat est toujours malsain dans la gouvernance dans de leur province.
Si le clash avait raté par justesse entre Jules Lodi et Benoit Olamba, président de l’Assemblée provinciale, au sujet de la Reserve naturelle de Sankuru, il n’en est pas le cas avec le premier président de la Cour d’appel et du Directeur général de la RVA qui, tous deux lui ont reproché l’immixtion dans les affaires de leurs services respectifs.
Comme si cela ne suffisait pas, ce lundi 10 avril 2023, le ministre provincial de la Justice, Affaires foncières, Urbanisme et habitat, Me Olivier Djamba Oyoko, a démissionné de ses fonctions. Dans sa lettre de notification, il ne mâche pas les mots pour exprimer au gouverneur Jules Lodi son invivabilité avec ses collaborateurs.
« Dans une démocratie, il est courant et normal de critiquer les titulaires des fonctions officielles et il est juste et approprié qu’il en soit ainsi. Dans les limites fixées par la loi, les gouvernants ne doivent pas s’attendre à être à l’abri des critiques pour les décisions qu’ils prennent, les motifs sur lesquels ils les fondent et la conduite d’une affaire, voire la gouvernance d’une entité. Malheureusement, l’inévitable était déjà arrivé, un climat maussade s’est créé et contre toute attente, je suis devenu victime de beaucoup d’injustices, d’humiliations et donc considéré comme persona non grata au Gouvernement juste parce que, je n’ai pas voulu fléchir devant l’inacceptable », écrit Me Olivier Djamba Oyoko comme cause et raison de sa démission.
Ce ministre issu du parti FONUS de Joseph Olenghankoy dit avoir réalisé que les temps passent mourants, les hommes meurent naissants et le Sankuru demeure encore dans un prisme déformant. « Ce qui ne corrobore plus avec mes principes, mon caractère ainsi que la bonne gouvernance », martèle-t-il dans sa lettre.
Bref, Me Olivier Djamba Oyoko a, au regard, dit-il de l’atmosphère indélicate, préféré prendre sa liberté de démissionner en précisant qu’il désire de faire assez pour sa province le Sankuru, si Jules Lodi évitait la léthargie, l’opacité et les injustices.
A qui le prochain tour pour administrer une leçon au gouverneur Lodi après le président de l’Assemblée provinciale Benoit Olamba, le premier président de la Cour d’appel, Daniel Okundji Wembokoko, le DG de la RVA Alphonse Shungu et le ministre démissionnaire Me Olivier Djamba Oyoko ? Le sénateur Moïse Ekanga ne regrette-t-il pas son choix mis à la tête de la province et pour lequel il a bousillé quelques centaines des milliers de dollars américains ?