L’embrouille conjugale serait passée inaperçue ou anodine si elle s’était produite dans un couple lambda. Mais ici elle attire les caméras et la curiosité de la presse parce qu’elle se passe dans le foyer d’un ancien candidat président de la République, à la fois professeur d’université et avocat de renom, de surcroît un pasteur, un homme de Dieu : Théodore Ngoy.
En effet, ce dernier et son épouse Kertitia Mabaya se disputent la garde la garde exclusive du bébé Gédéon Ngoy, né de leur union le 27 mars 2023, soit un enfant de deux semaines.
Par un jugement rendu par défaut en date du 29 mars 2023, soit deux jours après la naissance du bébé Gédéon Ngoy, le Tribunal pour enfants de Kinshasa-Gombe a dû confier la garde exclusive de l’enfant à son père, passant sa mère pour une déréglée mentale. Jugement contesté par la mère de l’enfant qui avait, par le biais de son avocat, Me Montana Mpuku, interjeté appel le 03 avril.
Ce 10 avril à 9h00 devant le Tribunal pour enfants de Kinshasa-Gombe situé dans l’enceinte de la Maison communale de Kinshasa, est appelée cette affaire pour départager les deux conjoints.
Mais cette histoire ternit déjà l’image de l’homme de Dieu, Théodore Ngoy, à qui l’on reproche une immoralité récidiviste. Ceux qui le connaissent parfaitement, affirment qu’il ne se passe pas une année sans que le « faux vrai pasteur », c’est selon, ne soit auteur d’un scandale sexuel.
Des sources proches du barreau de Kinshasa /Matete révèlent que chaque année Me Théodore Ngoy fait l’objet d’une plainte pour bestialité et immoralité conjugale. Le dénominateur commun des plaintes contre lui serait la sodomie couplée à des actes de violence infâme.
« Homme rusé, il prémédite tous ses forfaits et pousse les victimes à la faute », témoigne-t-on en mal de lui.
Pasteur d’une église installée dans son domicile, en face du cimetière de la Gombe, qui avait pourtant beaucoup de fidèles à l’époque, Théodore Ngoy verra ce nombre de plus de cinq centaines d’adeptes s’effriter à moins de 50. Car, dans le milieu religieux il serait considéré comme un non converti, parfois confusionniste.
Non sans raison, car ceux qui le connaissent, font savoir qu’il n’est jamais resté cinq ans avec une femme. Il serait un divorcé récidiviste. Les proches de Kertitia Mabaya affirment que Théodore Ngoy avait fait de celle-ci son sac de boxe, la maltraitait à outrance et n’avait pas de tendresse, d’élégance ni de galanterie à son égard. Ce qui a rouillé leur relation conjugale au point que l’épouse n’en voulait plus avant l’accouchement du bébé et a déprimé. C’est cette dépression due à la maltraitance que le pasteur-avocat-professeur Théodore Ngoy aurait brandi comme raison pour demander la garde exclusive de l’enfant Gédéon Ngoy. Or, l’avocat de Kertitia Mabaya confirme lui que sa cliente garde toutes ses facultés mentales et toute sa lucidité pendant la période prénatale et postnatale, donc capable de prendre convenablement soin de l’enfant surtout que ce dernier a moins d’un mois et a besoin du lait maternel. D’où la lucidité des juges pour départager les deux conjoints en conflit.
Somme toute, que Me Théodore Ngoy ait raison ou pas, quelle image donne-t-il à l’église du Christ qui prône la stabilité et la solidité des mariages ? s’interrogent certains observateurs dans les milieux judicaires qui suivent ce feuilleton entre cet homme de Dieu de 64 ans et sa femme Kertitia Mabaya de 26 ans qu’il venait d’épouser légalement il y a à peine une année. Dossier à suivre !