Lamuka : Martin Fayulu, un escroc politique, selon le camp Muzito !

Rien ne va du côté de l’opposition, précisément au sein de la coalition Lamuka entre Martin Fayulu et Muzito. Incompréhensions et désaccords de part et d’autre caractérisent ces deux opposants congolais à la veille des élections prévues au mois de décembre prochain.

En effet, dans une conférence de presse tenue à Kinshasa le week-end dernier, le parti politique Nouvel Élan d’Adolphe Muzito a réagi, au communiqué de Martin Fayulu daté du 31 mars annonçant le retrait volontaire d’Adolphe Muzito ainsi que son parti de la coalition Lamuka.

Selon le secrétaire général du parti de Muzito, c’est un gros mensonge contenu dans ce communiqué signé par le coordonnateur de cette plateforme politique qui doit céder le présidium selon le principe de la rotativité.

« C’est un gros mensonge parce que la lettre qu’il a évoquée du 22 décembre 2022 lui adressée et annonçant notre retrait de Lamuka n’a jamais existé. Le premier élément est celui-là. Si cette lettre existe, qu’il vous la sorte et qu’il vous lise son contenu », a exigé le SG Blanchard Mongomba de Nouvel Elan qui reconnaît par ailleurs qu’Adolphe Muzito a écrit deux lettres, mais cela en rapport avec le fonctionnement de la coalition Lamuka et non concernant ce que Martin Fayulu avance comme argument pour le sortir sans motif valable. 

« Effectivement Adolphe Muzito a écrit à Martin Fayulu comme coordonnateur de Lamuka en date du 20 et 21 décembre 2022 et dans ces documents, il lui a fait voir que la convention du 19 novembre 2019, qu’ils ont signée ensemble stipule qu’eux deux ne sont plus co-fondateur de Lamuka et le co-fondateur sont désormais ECiDé et Nouvel Elan », déclare le SG de du parti de Muzito en brandissant les deux correspondances.

En ce qui concerne la structure (CSOL) ayant publié un monitoring sur le processus électoral en cours, non reconnue par Martin Fayulu, Blanchard Mongomba l’accuse d’hypocrisie, car cette affaire a commencé avec lui avec la structure COEL, sans pourtant être dénoncée. Pourtant, ladite commission qui n’existe pas dans les structures de Lamuka, n’est pas connue du Présidium et ne pouvait pas engager Lamuka. Blanchard Mongomba constate curieusement que Martin Fayulu n’a pas dénoncé le rapport de cette commission ni son existence.

S’agissant de la mise en garde contre Adolphe Muzito de ne plus engager Lamuka, Nouvel Élan estime que cela révèle de l’agitation de Martin Fayulu à quelques jours de l’expiration de son mandat à la tête du présidium afin de s’en accaparer. Ce que Nouvel Elan qualifie de pure escroquerie politique.

Pour ceux qui suivent attentivement l’évolution de la scène politique congolaise, ils savent que Martin Fayulu n’est pas à son premier forfait d’usurpation de plateforme. L’on se rappelle de FAC-Opposition et de la Dynamique d’opposition dont il s’était accaparé dans les mêmes conditions d’exclusion des autres.

Avec Lamuka, la première scission est intervenue lorsqu’il devait rendre le présidium à Moïse Katumbi. Il a créé une incompréhension qui a fait que ce dernier et Jean-Pierre Bemba soient dans leur Lamuka aile « métis » et que Fayulu et Muzito restent dans ce qui a ressemblé à Lamuka aile « mpangi ».

Visiblement, Lamuka aile « métis » s’est dissoute d’elle-même d’autant plus que ses deux leaders ne sont plus ensemble. Quant à Lamuka aile « mpangi », il est clair que ses deux têtes d’affiche vont sans doute aller en ordre dispersé pour la course à la présidentielle prochaine. Ce qui fait écrire au grand éditorialiste José Nawej du journal Forum des as : « Adieu le réveil, bonjour l’endormissement ».

  • Bendélé Ekweya té

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