Les agents de la Société de grands élevages (GEL) et ceux de l‘Entreprise générale d’alimentation et de logistique (EGAL), toutes deux appartenant à Mme Olive Lembe, sont en grève à Boma depuis plus de cinq jours. Ils réclament quatre mois de salaire impayés par l’employeur.
Pour manifester leur ras-le-bol, les bouviers et cavaliers de GEL ont assiégé leur abattoir moderne la nuit du 27 au 28 mars dernier. Ils ont pris même la décision de ne pas nourrir les bêtes.
Ces travailleurs qui réclament le départ de leur DG, déclarent que certains parmi eux ont fait 7, 8, voire 13 ans sans être engagés.
Mauvaise donneuse des leçons
Lorsque l’on entend madame Olive Lembe donner les leçons de gouvernance, elle qui a l’ambition de devenir, après être la première dame, la présidente de la République, l’on peut croire qu’elle incarne un management formidable pour rendre la RDC un paradis où coulent facilement lait et miel alors que son mari l’a gérée pendant 18 ans sans y parvenir. Loin s’en faut, car tout ce qui brille n’est pas de l’or, a-t-on déjà averti heureusement les esprits moins perturbables.
Comment peut-on prétendre gérer un pays de plus 80 millions d’habitants quand on est incapable de manager deux petites entreprises de moins de cent personnes ? Habituée en effet à la fraude fiscale et aux exonérations indues pendant le règne de son mari, Mme Olive Lembe a dû fermer EGAL lorsqu’un redressement fiscal lui a été fait sous le régime Tshisekedi, en maintenant un personnel minimum à Boma. Malheureusement ces travailleurs comme leurs collègues de GEL ne sont pas rémunérés.
Ce qui parait comme un insolite c’est lorsque dans sa fausse charité de « mama wa roho », Olive Lembe fait des dons, fait voyager à Dubaï sous caméras braquées, ses journalistes et communicateurs ainsi que les artistes comédiens pour un séjour de divertissement, alors que ses propres travailleurs et leurs enfants meurent de faim il y a quatre mois à Boma ! Crime social…
Avec un tel comportement qui frise le sadisme, peut-on vraiment croire aux leçons d’une femme qui n’a pas pu conseiller son mari à bien diriger le pays pendant dix-huit ans et qui commence à vendre du vent aux Congolais ? A voir seulement ce qui s’est passé avec le Contrat chinois où plus de 500 millions USD se sont volatilisés sur 825 millions USD déboursés pour les infrastructures sous Kabila, il y a de quoi cracher sur le visage de « mama wa roho » lorsqu’elle ouvre sa bouche pour parler de la bonne gouvernance.
Deux leçons par elle à retenir : « la charité bien ordonnée commence par soi-même » et « avant d’enlever la paille de l’œil de ton voisin retire la poutre qui est dans le tien ».