Sankuru : Un Jules Lodi non flegmatique !

Le gouverneur du Sankuru est-il poursuivi par un signe indien ? Les eschatologues et autres devins répondront sans doute par l’affirmatif au regard de la succession des incidents par lui produits, mieux perpétrés ces derniers temps dans la gouvernance de sa province.

Non sans raison, car pendant que son bras de fer avec le premier président de la Cour d’appel du Sankuru au sujet de son immixtion dans les affaires judiciaires et outrage à la magistrature, défraye encore la chronique (lire l’article de Scooprdc.net : Sankuru : Le gouverneur de la province et le premier président de la Cour d’appel à couteaux tirés !), le Directeur général de la Régie de voies aériennes (RVA), l’a aussi accusé auprès du Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et des affaires coutumières pour des actes inhumains infligés à ses agents à l’aéroport de Lodja et aérodrome de Tshumbe.

En effet, dans une correspondance du 22 février 2023 adressée au VPM de l’Intérieur, Alphonse Shungu Mahungu se plaint de la situation conflictuelle entre le gouverneur du Sankuru et les responsables aéroportuaires de Lodja et Tshumbe.

« … les responsables aéroportuaires de la RVA susvisés sont victimes des arrestations arbitraires, des poursuites judiciaires et des actes d’immixtion dans le fonctionnement des entités aéroportuaires causés par l’Autorité provinciale susnommée (Ndlr : Jules Lodi), au mépris des dispositions légales et conventionnelles régissant l’entreprise ainsi que les normes et pratiques recommandées par l’OACI en matière d’aviation civile », se plaint Alphonse Shungu auprès de Peter Kazadi qui vient de trouver cette lettre sur sa table, en sollicitant l’implication de ce dernier pour rappeler son gouverneur à l’ordre.

Si le premier président de la Cour d’appel s’est plaint et que le DG de la RVA le fasse aussi, tous sur l’immixtion du gouverneur dans leurs activités, il y a lieu de déduire que Jules Lodi a un sérieux de gouvernance. Or, à cette haute responsabilité qu’il assume, il est recommandé une grande dose de flegme pour gérer les humeurs des uns et des autres. Flegme qu’il ne semble pas avoir malheureusement, poussé toujours par une impulsion tetela.

Même s’il est vrai que l’impulsion est génétiquement le défaut de tous les tetela, à quelques exceptions près, cela ne peut pas être une excuse lorsque l’on exerce les hautes fonctions. Daniel Aselo, tout VPM de l’Intérieur qu’il était, a payé de ça pour avoir plusieurs fois manqué du calme et péter le plomb même face à de petites situations simples à résoudre. Jules Lodi risque de le payer aussi car ses détracteurs le traitent déjà d’un novice à la tête de la province qui cache son incompétente par la terreur sur les différents services de l’Etat au Sankuru. D’autres doutent même de sa qualité d’avocat dont il se prévaut, car disent-ils que, s’il était spécialiste de Droit, il s’illustrerait en modèle exemplaire en matière de respect des textes réglementaires. Le premier président de la Cour d’appel du Sankuru, David Okundji Wembokoko, a catégoriquement refusé au gouverneur Jules Lodi la qualité de « magistrat suprême par délégation au niveau de la province » que dernier, dit le juge, veut se donner par maladresse juridique.  

  • Bendélé Ekweya té

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