La cérémonie de cette signature entre le ministre congolais de l’Industrie et son homologue zambien du Commerce et de l’industrie a eu lieu, ce lundi 27 mars 2023 dans le salon rouge du ministère des Affaires étrangères, et elle était présidée par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Pour le ministre de l’Industrie congolais, Julien Paluku, cette signature est la suite logique, mieux une recommandation du Forum DRC Business Africa tenu à Kinshasa en novembre 2021 qui avait décidé de la création d’une chaine de valeur des batteries et des véhicules électriques en RDC ; projet soutenu et accompagné par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et qui sera financé majoritairement par Afreximbank et probablement dans une certaine mesure par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque arabe de développement.
« Après l’étude menée par Bloomberg, il fallait maintenant qu’il y ait un autre outil détaillé parce que celle de Bloomberg était générale. Et cet outil détaillé c’est l’étude de préfaisabilité qui est l’objet de la signature du présent accord. Cette étude va être beaucoup plus explicite pour nous donner le plan opérationnel, les coûts réels, tous les défis qu’il faut pour que nous nous présentions à la face du monde pour dire : voici ce que vaut la construction de l’usine, d’abord des précurseurs des batteries, ensuite des batteries électriques et enfin des voitures électriques », a expliqué Julien Paluku en se disant très passionné par ce projet ambitieux non seulement pour la RDC, mais aussi pour l’Afrique et le monde.
L’Accord signé définit les engagements des uns et des autres : le gouvernement congolais, le gouvernement zambien et les partenaires car, dit Julien Paluku, s’ils vont dans cette affaire sans qu’il y ait d’engagements de part et d’autre, l’on ne saura pas demander des comptes.
Cette étude de préfaisabilité doit coûter, selon Afreximbank qui la finance, 750 mille USD et sera menée par la firme ARISE dont l’expérience de développement de la zone économique de Nkok au Gabon n’est pas à prouver. Elle doit présenter les résultats de son étude en août prochain.
Julien Paluku a tenu à préciser que la gouvernance administrative et technique de ce projet du côté congolais sera faite par le Conseil congolais de la batterie (CCB) dont les animateurs ont été déjà nommés par le président de la République. « On est en train d’aller vraiment vers la phase opérationnelle », rassure le ministre congolais de l’Industrie.
Pour le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde qui a présidé la cérémonie de signature du protocole d’accord, la place est maintenant à l’action et plein succès à ce projet qu’il veut voir réussir au bénéficie de la RDC et de la Zambie, mais aussi de l’Afrique et du monde.