Désormais, les Congolais doivent compter parmi les partis politiques existant en RDC, le Parti socialiste pour l’intégrité et la justice (PSIJ) dont la sortie officielle s’est faite samedi 25 mars 2023. Son fondateur n’est autre que le professeur économiste Grégoire Bakandeja autrefois député national et ministre. Le PSIJ a comme co-fondateurs, les professeurs Upio Kakura Wapol et Jean-Claude Batebwa ainsi que Me Alexis Kaziota Mungala.
Selon le professeur Grégoire Bakandeja, le PSIJ créé en principe en novembre 2021 et qui est un parti des cadres, mais aussi de masses mais alors bien éduquées, se veut une organisation politique, non seulement de lutte contre les antivaleurs qui se sont installées dans le pays depuis plusieurs années, mais aussi de promotion de la justice équitable dans la société congolaise.
A la question de savoir si son parti n’était pas un de trop dans l’environnement politique où l’on compte déjà plus de 600 formations politiques et face au constat selon lequel les professeurs d’université veulent ce dernier temps devenir tous des politiciens, le professeur Bakandeja répond : « Nous avons exercé des fonctions dans ce pays sans être des politiciens. Nous sommes des techniciens au service de la politique et le rôle des techniciens c’est d’aider les politiques à aller de l’avant. Mais nous avons constaté depuis un certain temps que ceux qui connaissent, qui ont la connaissance, on ne les consulte pas. Et l’on constate que le pays est en train de s’enfoncer dans l’abîme. Et alors à ce moment-là, au lieu de rester donner des leçons au loin, nous avons décidé d’aller dans l’arène parce qu’il y a beaucoup de gens qui entrent en politique sans savoir pourquoi ils y vont. Et cela, nous voulons le faire à l’intérieur pour rappeler aux uns et aux autres l’importance de servir la cité sur base d’un certain nombre des valeurs. Donc, notre parti n’est pas de trop. Aussi, tous les professeurs ne sont pas des politiciens mais je dois vous informer que les professeurs qui ont fait les études de droit, des sciences politiques et de l’économie doivent nécessairement aller en politique pour guider l’action des décideurs. C’est ça qui nous pousse à ne pas laisser le pays entre les mains inexpertes mais de participer à la gestion pour que notre pays se retrouve comme d’autres pays ».
Quant à la question de savoir si le PSIJ va appartenir à l’opposition ou à l’Union, le professeur Bakandeja répond que son parti n’est ni dans l’une ni dans l’autre. « Là où il faut dire Oui, je dirai oui et là où il faut dire non, je le dirai et je vais m’expliquer. Je garderai mon objectivité », déclare le professeur Bakandeja avant d’ajouter : « Je ne suis pas dans cette logique de dire que je suis dans l’opposition, je vais m’opposer contre qui ! Je ne suis pas dans le pouvoir parce que je n’ai aucune responsabilité. Mais quand on a besoin des gens capables d’aider à ce que le pays avance, je serai prêt à le faire parce que le fais d’ailleurs pour beaucoup de pays africains ».
Son parti qui prône la social-démocratie a comme singularité, fait-il remarquer, de privilégier l’égalité de tous les Congolais pour la création d’une société équilibrée dont la majorité des membres estiment satisfaisante la manière dont les droits et les richesses nationales sont répartis au sein de la société. En d’autres termes, il s’agit de construire une société où règne un équilibre entre d’une part, les exigences toujours nombreuses des membres et, d’autre part, la manière dont les institutions politiques et socio-économiques répartissent les droits et les richesses sociales disponibles.