L’avènement de l’internet, surtout des réseaux sociaux durant la dernière décennie, ne cesse de créer des dégâts collatéraux, tant dans les institutions étatiques, dans la société, surtout dans les affaires des cœurs. En effet, le week-end dernier, le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema a été saisi par un homme qui a rencontré une femme sur la toile, en vue de l’annulation d’un mariage civil pour erreur sur la virginité de l’épouse.
Selon le journal Le Phare Online, la femme aurait menti sur son état de virginité pour pouvoir se marier avec le plaignant, nommé Rodriguez Malumimpe, qui vivait en Europe. La victime a accusé son épouse de « supercherie sur les qualités essentielles » et de « mensonge ». Pour ces mêmes raisons, il a sollicité l’annulation de son mariage devant le Tribunal de paix de Ngaliema et demandé la restitution de sa dot.
Selon les avocats de Rodriguez Malumimpe, l’affaire porte sur l’absence de consentement libre et éclairé de leur client. Le ministère public, pour sa part, a estimé qu’il faut prendre en compte la requête du plaignant « puisqu’on ne force pas l’amour ». Du côté des avocats de l’accusée Pierrette Likita, il a été indiqué que l’annulation d’un mariage pour mensonge sur la virginité de l’épouse relève d’une affaire à régler entre conjoints et non devant un tiers. Ils ont recommandé aux époux d’arranger à l’amiable, soit, d’engager une médiation familiale avant de solliciter une suppression de mariage devant la justice.
Pour rappel, les deux tourteaux ont fait la connaissance à travers les réseaux sociaux. Cependant, huit mois après cette rencontre, l’homme s’est rendu dans son pays natal pour finaliser son mariage avec sa fiancée virtuelle, afin d’honorer cette dernière avant toute intimité conjugale, le couple a passé par les étapes du mariage coutumier, civil puis religieux. C’est lors de la nuit de noces, que Rodriguez serait tombé de nu en découvrant que sa femme n’était pas vierge et l’embrouille a débuté. À l’heure actuelle, le Tribunal de paix de Ngaliema a pris l’affaire en délibéré. Il rendra son jugement dans le délai légal.
Selon une opinion, ce cas précis n’est qu’un échantillon de ces désastres causés par les amoureux et hommes d’affaires virtuels sur le net. Pour certains, les responsabilités sont partagées, d’un côté pour l’homme qui a placé une confiance aveugle, dans un sujet pareil, et de l’autre, la femme, couverte totalement par l’impossibilité d’une rencontre physique, a su utiliser la ruse, pour s’attirer un mariage de rêve, qui a finalement terminé en fanfare.