Journaliste professionnel qui a prouvé son talent dans le métier d’informer, Eric Tshikuma présentement à l’Assemblée nationale en suppléance de Patrick Muyaya devenu ministre au gouvernement Sama Lukonde, veut laisser des empreintes indélébiles dans la légifération congolaise comme il l’a fait dans la presse.
En effet, Eric Tshikuma a proposé la modification de l’article 130 du Code du Travail en vue de garantir la totalité de la rémunération due à une femme travailleuse qui prend son congé de maternité. Ceci parait comme un joli cadeau aux femmes congolaises pendant ce mois de mars dédié à la célébration des droits des femmes, non seulement de la RDC, mais aussi du monde entier.
Le député national Tshikuma a, à cet effet, déposé, ce lundi 20 mars 2023, au Bureau de l’Assemblée nationale, la proposition de Loi modifiant et complétant le Code du travail en vigueur en République Démocratique du Congo. Honnête dans sa démarche, il avoue que cette initiative lui a été inspirée par une Juriste, Madame Derthy Ekofo qui a bénéficié particulièrement du concours d’un autre Juriste-Analyste, Alain Engunda Ikala.
« La réalité est telle que la salariée perd environ 34% de ses revenus en cette période considérée d’inactivité alors qu’elle n’en est pas une. Or, la femme accomplit sa mission sociale de donner vie pour peupler le sol congolais. C’est ce 1/3 de ses revenus perdus au regard de la loi que nous voulons, en tant que législateur, les lui restituer afin qu’elle bénéficie de la totalité de sa rémunération pour assurer son entretien et celui de son enfant », a déclaré Eric Tshikuma au sortir des bureaux du présidium de l’Assemblée nationale après le dépôt de sa proposition de modification de la loi.
Il faut dire que cette modification concerne particulièrement l’alinéa 2 de l’article 130 du Code du travail. Tshikuma veut qu’on y insère le droit à la totalité de la rémunération due à la femme salariée durant son congé de maternité en lieu et place de seulement du deux tiers comme c’est le cas actuellement.
« Il est temps de faire évoluer le regard de notre société sur la maternité dans un élan de promotion des droits de la femme en RDC. La grossesse (et le congé de maternité) ne devrait pas être considéré comme un désavantage professionnel ouvrant une brèche à une discrimination indirecte fondée sur le sexe ou à un refus contraignant de pour la salariée de tomber enceinte. Nous pensons que la stabilité des revenus financiers de la femme salariée devrait être sécurisée pendant son congé de maternité », a-t-il martelé pour défendre sa proposition de modification de l’article 130 du Code du travail en démontrant et soutenant que cette pratique n’est pas une invention ou création congolaise. C’est pour dire qu’il n’invente pas la roue.
Eric Tshikuma a demandé aux organisations féminines de soutenir sa démarche qui est salvatrice pour les femmes travailleuses en RDC.