Désormais, l’homme d’affaires israélien Dan Gertler a pris l’option de « coup sur coup » envers ses détracteurs. Il refuse comme par le passé d’être un sac de boxe qui encaisse des coups sans réaction.
En effet, après son dépôt d’une plainte contre Jean-Claude Mputu et son ONG Resources Matter auprès du Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe, Dan Gertler a, dans une correspondance de trois pages en Anglais, répondu, vendredi 17 mars 2023, à un courrier des ONGs The Sentry, CNPAV et leurs alliés. Ce qui est rare, très rare dans ses habitudes.
Sans aller par quatre chemins, l’Israélien leur a démontré leur drôle méthode, caractérisée non seulement par le refus de transparence, mais beaucoup surtout par la diffamation.
« L’objectif de mes lettres précédentes était clair pour vous. En dépit des nombreuses années de votre plaidoyer contre moi et mes intérêts commerciaux, je vous ai invité à une table ronde afin que je puisse partager avec vous, sur une base transparente et collaborative, tous les documents, matériels et calculs que vous pourriez souhaiter voir concernant mes activités commerciales en RDC », commence sa correspondance l’homme d’affaires Israélien, fixant clairement les contours du débat : la possibilité d’examiner ses transactions passées en toute transparence et ouverture.
Ici, on est en face d’un Dan Gertler décidé de recadrer ces ONG qui prétendent militer pour la transparence mais jouent le jeu de ses concurrents tapis dans l’ombre et se montrent hostiles à toute démarche tendant à les entraîner sur ce terrain de transparence. Non sans raison, car The Sentry, CNPAV et leurs alliés ont décliné l’invitation leur lancée par l’homme d’affaires qu’ils incriminent et ont manqué l’occasion d’avoir les réponses à leurs questions.
Dan Gertler fait dès lors une série de remarques pertinentes à ses pourfendeurs à travers ces ONGs qui ont un penchant vers la diffamation et la violation de la Loi à son égard.
« Effet, contrairement à votre position, la majorité des groupes de la société civile en RDC soutiennent aujourd’hui le règlement. Tout en soutenant généralement le travail de la société civile, on ne peut pas attendre de moi que j’encourage ou que je défende la liberté d’expression sous le couvert d’une société civile qui est diffamatoire à mon égard et à mon détriment personnel immédiat et qui, à l’occasion, a enfreint la loi », fait-il remarquer avant d’attirer l’attention de certains acteurs bien identifiés de la Société civile sur certains points.
Quand ces ONGs font référence aux actifs que son entreprise “restituera”, il leur dit : « Veuillez noter que tous les actifs ont été restitués rapidement après la signature du règlement. Le processus de transfert, y compris toutes les données relatives aux actifs et tous les matériels et logiciels nécessaires à l’utilisation de ces données, a été effectué au cours des mois de mars et avril 2022 ».
Il ajoute qu’un expert international indépendant de niveau 1 a procédé à l’évaluation des actifs restitués, ce qui permet aux ONGs de comprendre que la valeur estimée de 2 milliards USD d’actifs et de liquidités restitués à la RDC, est une estimation prudente.
Il précise aussi que le montant des coûts perdus que la RDC doit rembourser à Ventora a été vérifié et audité par la RDC et peut être entièrement étayé par des preuves documentaires. Cette somme n’a pas encore été payée par la RDC bien qu’elle ait reçu les actifs il y a près de 12 mois.
« Avec le rapport d’évaluation de niveau 1 mentionné ci-dessus, il s’agit d’un exemple de documents dont vous aurez connaissance lors de la table ronde à laquelle je vous ai invité », promet-il, confirmant, une fois de plus, que ni lui, ni aucune société du groupe Ventora, ni aucune personne ou entité liée à sa personne ou dans laquelle sa famille et lui sont bénéficiaires, n’ont d’intérêt dans aucun actif, permis, licence ou projet minier ou de ressources naturelles en RDC, à l’exception des trois redevances passives restantes dont la Société civile a déjà eu connaissance.
Pour lever tout doute et prouver que leur travail ne vise pas à raconter des mensonges sur Dan Gertler et son groupe, ces ONGs réfractaires à l’Accord signé avec le gouvernement devraient, au nom de la transparence, accepter l’offre leur faite par l’Israélien d’en discuter autour d’une table. Offre, selon lui, qui reste toujours ouverte.
Ci-dessous l’intégralité de la lettre de Dan Gertler en en Anglais :