Watsa : Kibali Gold Mine célèbre les femmes de l’industrie minière

Par Antoine Mungu Etsoni

Le monde a célébré le 8 Mars 2023 la journée dédiée à l’émancipation de la femme. Célébrée à l’international sous le thème : « Pour un monde digital Inclusif ; Innovation et technologies » et au pays sous « Éducation Numérique Égalitaire pour la paix et l’autonomisation des Femmes », cette journée a permis de mettre en avant le rôle de la Femme œuvrant dans le mining. 

Connue entre autres pour son investissement dans l’or humain, Kibali Gold Mine a célébré ces femmes ingénieures, géologues, topographes, machinistes, métallurgistes aussi bien que celles qui l’accompagnent dans les métiers de supports tels que les finances, l’administration, la gestion des ressources humaines, la chaîne d’approvisionnement, la médecine, pour ne citer que ceux-là. 

D’après Mme Lucie Kikadi, Directrice des Ressources Humaines de cette mine aurifère, la première en Afrique en termes de l’automatisation de son usine ; célébrer les Droits de la femme c’est promouvoir ses rêves, ses ambitions, ses potentiels et même ses acquis car il y en a qui trainent derrière elles des années d’expériences, tant elles ont pu se faire comprendre, faire apprécier leurs capacités pour s’imposer sur la scène professionnelle au même titre que leurs collègues hommes. 

« L’objectif de cette journée qui nous appelle à réfléchir sur les conditions de femme n’est pas seulement de dénoncer les abus et les harcèlements de toute nature que les femmes subissent sur le lieu de travail ou de se victimiser, mais aussi de consolider et célébrer les acquis de parcours cyclopéen de certaines d’entre les femmes qui ont vocation d’inspirer les générations montantes. Pour ma part, je totalise à ce mois de mars, 20 ans de carrière au sein de l’industrie minière. C’est aussi dire que c’est possible que les femmes puissent s’établir dans une minière largement dominée par la gente masculine, s’imposer et faire un parcours aussi long comme celui que nous sommes en train de célébrer », a dit Mme Lucie Kikadi, DRH de Kibali Gold Mine.

Invitée d’honneur au panel des femmes des mines tenu sous l’impulsion de la direction générale de cette firme, la sénatrice Dieudonnette Mungwanandjo a rappelé aux femmes en général les évènements du 8 mars 1857 par lesquels 129 femmes ouvrières perdirent leurs vies lors d’une grève pour l’obtention d’un salaire décent et des meilleures conditions de travail.

« C’est à la mémoire collective des victimes barbares de ces assassinats barbares dirigés contre ces femmes qui ne demandaient qu’à travailler dans la décence et jouir de la profession ouvrière que la journée internationale des Droits de la femme a été instituée ; ce qui ne donne pas lieu à des attitudes et velléités festives entretenues autour d’elle compte tenu de sa genèse marquée par des scènes horribles et macabres », dixit la sénatrice Dieudonnette Mungwanandjo, élue de la province du Haut Uele.

Entre Progrès enregistré et défis à relever

S’il y a 60 ans, en République Démocratique du Congo, le fait de voir une femme au volant d’une voiture pouvait faire des gros titres de la Presse et que celle-ci était reléguée à des tâches essentiellement ménagères, il ne reste pas moins que beaucoup de progrès ont été enregistrés. C’est ce qu’explique Mme Immaculée Nanzewa, Directrice Générale de la société Boart Long Year qui note avec satisfaction qu’à ce jour nous avons des femmes à des hauts postes de responsabilité. 

« Beaucoup des choses ont changé. Nous avons des femmes des femmes d’entreprises, nous avons des femmes comptables, … nous avons toute sorte de leadership féminin qui prouve d’ailleurs que l’employeur d’aujourd’hui, peu importe son secteur activités, préfère d’avoir dans la gestion des humains une femme tout simplement parce que le côté multi tâche que la femme a de manière naturelle, sert énormément dans une entreprise », confie Mme Immaculée Nanzewa, DG de l’entreprise Boart Long Year spécialisée dans le forage. 

Être Femme, ça ne suffit pas… 

Dans un environnement professionnel où la concurrence est accrue, l’on ne peut pas s’attendre à ce que les femmes bénéficient simplement des faveurs à cause de leur genre. Encore il faudrait qu’elles soient préparées à participer qualitativement aux services, ce qui implique l’éducation ou la programmation à partir de la cellule familiale et un niveau d’instruction acceptable au sein des institutions scolaires, académiques et professionnelles. 

C’est à ce point que Mme Lucie Kikadi (DRH Kibali Gold Mine) a appelé les femmes à se permettre de rêver, de nourrir des ambitions et travailler sur leur personne, facteur principal de promotion de la femme au sein d’une entreprise.

Les hommages de la Direction Générale de Kibali Gold Mine à la femme

Dans son message aux femmes engagées au sein de l’industrie minière, le management de KGM exprime sa révérence pour le sens de la rigueur démontrée, de dévouement et de l’abnégation au travail ; lesquels ont concouru sensiblement aux résultats obtenus au cours de l’exercice 2022. 

Faible taux de femmes dans les entreprises minières

Seulement 4% des femmes figurent dans l’effectif de Kibali Gold Mine pour 2022, ce qui est très inégal, juge le Directeur des Opérations, M. Lancina Cissé qui annonce la décision de l’augmentation de taux de femmes au sein de cette mine de classe mondiale ; ce qui passe par la valorisation des femmes déjà talentueuses, l’attraction des potentialités féminines et le développement du leadership féminin au sein de l’entreprise, corollaires de la formation professionnelle, l’acquisition des compétences particulières et la volonté d’avoir une carrière dans le secteur minier, a indiqué M. Lancina Cissé. 

  • Bendélé Ekweya té

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