Le comportement d’une autorité subalterne qui ne respecte pas les ordres de celle supérieure s’appelle tout simplement en Français facile « rébellion ». C’est le cas de le dire du gouverneur Jules Lodi qui a foulé aux pieds, non seulement les ordonnances présidentielles nommant le maire et son adjoint ainsi que les quatre bourgmestres et leurs adjoints dans la ville de Lusambo, mais aussi mis dans le tiroir leur notification par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières.
En effet, malgré la notification de ces nouvelles autorités par le VPM Daniel Aselo pour qu’ils entrent en fonction comme les sont déjà leurs collègues d’ailleurs, ces nouvelles autorités de Lusambo-ville sont encore de simples personnes noyées dans la nature voilà trois mois déjà, sans honneur, sans gardes du corps parce que le commissaire provincial de la police du Sankuru les leur refuse, prétextant qu’il n’a pas encore eu l’ordre du gouverneur. Argument qui ne tient pas debout du fait que de coutume, lorsqu’un citoyen est élevé à une fonction politico-administrative, à la minute qui suit la police lui affecte quelques de ses éléments pour assurer sa sécurité. Cela ne demande pas un quelconque quitus de la hiérarchie.
A Lusambo-ville, l’on ne comprend pas que le VPM Daniel Aselo qui est descendu installer lui-même les autorités nouvellement nommées à Mbuji-Mayi et à Kananga, ne l’ait pas fait aussi à Lusambo-ville située non loin de ces deux villes précitées. Pire, ses notifications adressées au maire, maire adjoint, bourgmestres et bourgmestres adjoints de cette entité et qui ont été déposées par ses services en mains propres au gouverneur Jules Lodi à Lodja, souffrent d’exécution sans qu’il hausse la moindre voix.
Du coup, à l’UDPS/Lusambo c’est une autre lecture qui est faite : Daniel Aselo est impuissant devant un gouverneur de l’opposition, placé à la tête du Sankuru, pour saper les actions du chef de l’État et faire échouer son programme d’actions. En effet, le duo Jules Lodi – Patrick Bekanga qui dirige la province, est la recette du sénateur Moïse Ekanga, ancien financier de Joseph Kabila qui lui est resté jusqu’à ce jour fidèle. C’est lui Moïse Ekanga, jusqu’à preuve du contraire membre influent du FCC, donc de l’opposition au régime Tshisekedi, qui avait secoué sa bourse pour placer ce duo dont le vice-gouverneur est son propre jeune frère, à la tête de la province du Sankuru.
Un conseiller au ministère de l’Intérieur contacté par Scooprdc.net ne comprend pas lui aussi pourquoi son chef ne réagit-il pas face à ce comportement rebelle du gouverneur Lodi qui a pris le plaisir de laisser les autorités urbaines de Lusambo-ville dans la rue, fuyant proprement le chef-lieu avec ses ministres sous le fallacieux prétexte d’itinérance dans la province. Dossier à suivre.
