Réunis à Kinshasa, samedi 25 février 2023 à l’occasion du 22ième Sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), élargi aux Nations-Unies représentées par son secrétaire général Antonio Guterres et à l’Union Africaine par son secrétaire général Moussa Faki , les chefs d’États et des gouvernements associés à la résolution du conflit qui oppose la RDC au Rwanda à travers le M23, ont arrêté un chronogramme de désengagement et de retrait de troupes du M23 des territoires occupés dès ce mardi 28 février pour la première phase jusqu’en fin mars où ces troupes doivent quitter le dernier territoire congolais, soit Bunagana. Ce, en marge des travaux de cette 22ième session ordinaire de cette organisation régionale qui a vu le président gabonais Ali bongo prendre la tête de ladite organisation, succédant ainsi au président congolais Félix-Antoine Tshisekedi.
Si pour son mandat à la tête de la CEEAC, le président RD Congolais avait mis l’accent sur l’éducation, la santé et la culture pour accélérer le développement du facteur humain dans la sous-région, le briefing avec la presse de même samedi 25 février animé par le vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula, accompagné de son homologue de la communication et médias, Patrick Muyaya, a beaucoup plus tourné autour de l’application du plan de paix en faveur des populations de l’Est de la RDC.
Après l’évaluation à Addis Abeba le 17 février dernier du niveau de la mise en œuvre des décisions prises lors du mini-sommet de Luanda tenu en novembre 2022 et de la réunion des chefs d’États du 12 décembre 2022 en marge du sommet États-Unis d’Amérique-Afrique à Washington DC, le sommet de la CEEAC de Kinshasa élargi aux Nations-Unies et l’Union Africaine fixe un nouveau délai de retrait des troupes du M23 en trois phases avec l’appui de l’ONU qui par la bouche de son secrétaire général, a promis de mobiliser les bailleurs de fonds pour venir en appui à cette opération et surtout pour appuyer le retour des déplacés et réfugiés, aussi assister le Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion, cantonnement et sociabilisation.
Pour ce faire, les présidents Uhuru Kenyatta et Joao Lorenço ont été désignés respectivement en leur qualité de facilitateur désigné et médiateur dans le conflit qui oppose la RDC au Rwanda, de notifier le M23 du nouveau plan de désengagement arrêté par les chefs d’États et des gouvernements, tel que décidé à Addis Abeba en mi-février dernier.
Il faut signaler que le président de la Commission européenne, Charles Michel, a également pris part à ces assises et que les Chefs d’États africains ont pris à témoins la communauté internationale quant aux efforts et à la bonne fois affichée par la RDC pour résorber la crise entretenue par le Rwanda de Paul Kagame.