Intervenant mardi 14 février 2023 au Briefing avec la presse, généralement organisé par le ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya et ce, dans le cadre de la redevabilité, le ministre des ITPR, Alexis Gisaro, a, à la question du journaliste Blaise Zahinda de savoir en tant que Munyamulenge, son sentiment et sa lecture sur la guerre que le Rwanda a imposée à la RDC, répondu sans ambages en bottant en touche le prétexte fallacieux souvent utilisé par le président rwandais Paul Kagame, celui de la menace permanente des FDLR ainsi que la défense et la protection de la communauté des Tutsi congolais.
« Je suis munyamulenge, un tutsi congolais et je suis fier de l’être. Je ne demanderais jamais à Dieu de me créer autrement parce que lui-même sait pourquoi il m’a créé ainsi. Jamais je n’ai demandé, aucun munyamulenge n’a jamais demandé à un quelconque pays, au Rwanda de venir régler nos problèmes au Congo. Il y a des gens qui veulent se faire porte-paroles de notre communauté alors que nous-mêmes nous n’avons demandé rien à personne. Nous n’avons pas invité le Rwanda pour venir plaider notre cause et encore moins en faisant la guerre à notre pays. Nous pensons nous que l’on laisse aux Congolais que nous sommes, régler nos problèmes entre nous », a déclaré Alexis Gisaro estimant que cette immixtion rwandaise envenime au contraire la situation.
Et de renchérir : « Aujourd’hui, en tant que munyamulenge, en tant que tutsi congolais, je considère que nous avons un leadership responsable à la tête du pays qui peut donner à chaque congolais sa place. Si il y a des extrémistes dans notre pays qui stigmatisent certaines communautés, il faut que les lois de notre pays s’en occupent. Je ne me réjouis pas de cette guerre parce qu’au lieu qu’on cherche des solutions aux problèmes qui existent, on les empire au contraire et on monte les Congolais entre eux. Je ne mange pas de ce pain ».
Alexis Gisaro rappelle que la RDC son pays a été en guerre contre le Rwanda à quatre reprises : l’AFDL, le RDC, le CNDP, le M23 I et le M23 II. « Si l’objectif était réellement de régler le problème tel que les FDLR ou alors le problème de stigmatisation de certaines communautés, je pense qu’après toutes ces années, toutes ces guerres, on aurait trouver des solutions. Mais au jour d’aujourd’hui c’est le contraire », a fait remarquer le ministre d’Etat, ministre en charge des infrastructures, travaux publics et reconstruction, en conseillant qu’il est temps pour l’Afrique de recourir à d’autres méthodes que des guerres.
