Olive Lembe Kabila : Chronique d’une lionne blessée !

Derrière ses lunettes vue claire de circonstance et avec un air innocent aux allures bienfaisantes, l’ex-première dame Olive Lembe se révèle de plus en plus aux Congolais comme une femme indélicate, tendancieuse, roublarde, arrogante… Et les termes ne seront pas assez forts pour qualifier madame Olive Lembe, l’épouse de l’ancien chef d’État Joseph Kabila qui se livre depuis peu à une démarche de sape et de dénigrement vis-à-vis de la gestion du successeur de son mari, le président Félix Tshisekedi. 

En effet, ignorant les règles les plus élémentaires que doit avoir une épouse dont le mari a géré le pays pendant près de deux décennies avec un passif lourd, allant des détournements aux meurtres, sans compter de disparitions et l’enrichissement illicite insolant dont elle-même fait montre dans le boom immobilier à travers Kinshasa la capitale, madame Olive Lembe est la mauvaise personne pour donner des leçons, surtout de la bonne gouvernance.

Etonnant qu’une cérémonie d’échanges des vœux avec ses employés du Centre hospitalier initiative plus (CHIP) se transformât en une véritable matinée politique ! Pourquoi ne pas simplement tenir un meeting populaire que de se cacher derrière une activité de réjouissance entre patronne et travailleurs pour cracher du feu sur le régime ? Lâcheté ou faiblesse de mobilisation des militants ?  Facile opposition des réseaux sociaux ?  

Du méli-mélo dans son discours, car tantôt la femme de Joseph Kabila s’attaque au bilan de Félix Tshisekedi, tantôt dénonce le non-paiement de son mari, regrette que celui-ci soit séparé de son successeur, s’invite aux questions sécuritaires, critique la prolifération des partis politiques, pour finalement vendre du vent aux Congolais sous une fausse compassion.

Mais ce que Marie Olive Lembe n’explique pas aux Congolais c’est l’origine de son immense fortune ! L’origine de ses biens meubles et immeubles ! Panama papers et autres ont suffisamment mis à nu l’étendue de crimes économiques commis en RDC sous son mari dont elle est d’ailleurs bénéficiaire ! L’épopée de la BGFI Bank avec sa société « Egal » en dit long sur la prédation de la RDC dont elle est l’une des actrices.

Elle n’évoque pas non plus la faillite de la Minière de Bakwanga (MIBA), vache laitière du régime de son mari, mais mal nourrie jusqu’à sa mort actuelle. Elle ne fait pas le mea culpa sur l’émiettement de la Gécamines par son mari jusqu’à brader les réserves minières pour 6,3 milliards dont 3 milliards destinés aux infrastructures n’ont pas atteint 35% de décaissement par les Chinois. Silence sur le décès des autres entreprises comme Sokimo, Orgaman, Hewa Bora fermées pour besoin de tenir seul le monopole. Stavros Papaioannou, victime du couple Kabila, en sait quelque chose.

L’ex-première dame qui se montre très préoccupée par la sécurité dans l’Est de la RDC, ne dit pas aux Congolais combien des généraux Mobutu avait-il laissés dans l’armée et combien son mari en a fabriqués en quantité industrielle, favorisant l’infiltration rwandaise dans le système sécuritaire congolais à tous les niveaux dont la dérwandalisation s’avère un long processus !

Madame Kabila qui se plaint de la prolifération des partis politiques semble oublier que son mari a été le grand fabriquant des partis satellites en 2006, mais surtout en 2011, ce que l’on a appelé « la mosaïque du PPRD », jusqu’à léguer au pays plus de 600 formations politiques à son départ.

S’agissant de la rémunération de son mari, qu’est-ce qui prouve que ce dernier lui dit la vérité comme s’est interrogé le média en ligne alternance.cd ? Les méandres des couples étant couverts par les murs, elle fait semblant, elle qui s’est plaint autre fois du « chipage » de son mari par d’autres femmes …

Maman Antoinette connue sous le nom de Maman Sese était connue à travers sa fondation et ses œuvres sans tambour ni trompettes. Bobi Ladawa qui l’a remplacée après son décès est restée très réservée pendant et après le pouvoir de son défunt mari Mobutu. Quelle mouche pique alors Olive Lembe pour s’inviter dans l’arène politique ? Veut-elle se faire une ex-première dame atypique, une lionne blessée qui veut se venger ? A-t-elle suffisamment étudié la question et aura-t-elle de nerfs très solides pour foutre son nez là où les Shadary et Mwilanya se sont tus ?

S’il paraît indécent de s’attaquer à une dame dans les traditions bantoues et helléniques d’ailleurs, mais il ne l’est plus lorsque cette dernière prend les armes et s’invite au front alors que la bataille a déjà commencé. Elle sera traitée comme une force belligérante et ne pourra plus échapper aux assauts. Comme qui dirait en lingala : » Maman Olive, bima na makambu oyo ! » (Madame Olive, évite ce terrain-là). Car l’incivisme fiscal de sa société « Egal » est la preuve de l’immoralité dans la gouvernance à l’époque de son mari. Doit-on répertorier ses avoirs acquis pour le moins de manière douteuse ? Il y a des cadavres dans le placard et qu’il est souhaitable qu’elle laisse son mari savourer calmement ses jours à dehors du palais présidentiel, lui qui ne parle pas et dont toute la jeunesse avait été ravie par les lourdes charges de l’Etat qui pesaient sur ses épaules. De fois le silence est un langage, comme d’ailleurs son mari le fait si bien !

  • Bendélé Ekweya té

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