Avant de voyager vers la Suisse où il va prendre part au Forum économique mondial de Davos, le président de la République a rendu publique, ce dimanche 15 janvier 2023, la composition son cabinet de travail remanié.
S’il y a des nouvelles entrées, il y a aussi des maintenus et promus, mais également des défenestrés. Parmi les illustres défenestrés, figurent Fortunat Biselele Bifor, Jean-Claude Kabongo et Alexis Kayembe. Taupin Kabongo fait partie de ceux qui sont restés mais que Fatshi a placés loin de lui.
Scooprdc.net fait un petit focus sur ces quatre personnages dont Fatshi débarrasse et éloigne dans son pré-carré bien qu’un peu tard.
L’indélicat et la taupe Bifor Biselele
Considéré comme l’homme qui chuchotait à l’oreille du Boss, Bifor Biselele est cité dans beaucoup de scandales financiers, notamment celui de 20 millions USD du gisement d’or dans l’ex-province Orientale. Il est indexé comme la personne à la base des ennuis de liquidations que connait la Banque Afriland First Bank.
Accusé comme l’auteur moral du complot fomenté contre François Beya dit Fantômas, ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République, dans une fausse affaire de coup d’Etat, Bifor, malgré qu’il fût soupçonné d’être une taupe du régime rwandais au Palais de la nation, il était toujours l’homme le plus écouté par le Boss. Il menait bien sa guerre de palais pour déstabiliser les gênants.
Son indélicatesse arrive lorsque, dans une interview très récente avec le journaliste Alain Foka, il vante le carnet d’adresse fourni du Rwandais Paul Kagame et parle des « intérêts obscurs » survenus dans le deal conclu entre ce dernier et Fatshi.
Dès lors dans la disgrâce, Bifor qui a vu couler, aurait déclaré à ceux qui l’ont rapporté à Scooprdc.net, qu’il va en découdre avec tous ses « détracteurs » en les infligeant le sort qu’avait connu Théthé Kabwa Kabwe, ancien Conseiller du chef de l’État et directeur de cabinet adjoint de François Beya, décédé le jeudi 24 juin 2021. Il serait déterminé de ne pas couler seul.
Si cette déclaration s’avérerait vraie, est-ce lui qui avait tué Me Théthé Kabwa prétendument mort de Covid-19 ? Doit-on douter tous les décès déclarés de Corona virus à la présidence de la République ? Seule une enquête minutieuse apporterait de l’éclairage.
Les affairistes Jean-Claude Kabongo et Alexis Kayembe
Entrepreneur dans le trading pétrolier avant d’être nommé conseiller spécial chargé des investissements, Jean-Claude Kabongo avait la main sur plusieurs dossiers hautement sensibles, dont celui du barrage d’Inga III (un projet de gigantesque barrage hydroélectrique sur le fleuve Congo) ou celui d’extension de la capitale congolaise (le projet « Kitoko », qui devrait être réalisé par un consortium égyptien). Il a œuvré au rapprochement économique avec le patronat marocain ou encore à la visite de la délégation présidentielle congolaise à Doha au Qatar.
Malgré sa déclaration de s’être désintéressé des affaires pour se consacrer entièrement à ses fonctions de conseiller spécial, JC Kabongo avait toujours le goût du Business. C’est ainsi qu’il était cité dans le rapport Congo Hold-up, issu d’une enquête de Médiapart et de RFI comme directeur de quatre sociétés enregistrées au registre du commerce congolais : JCK Holding, JCK Trading, JCK Consulting et la Société générale de transit (SOGET). Accusations par lui rejetées mais qui noircissent malheureusement son profil.
Dans le dossier Tenke Fungurume Mining (TFM) – Chinamolybdenum où il est cité nommément avec Bifor Biselele, ils auraient touché 500 mille USD et 1 million USD pour ainsi bloquer le travail de la commission chargée à l’époque de revisiter les contrats miniers, au moins 50 au total.
Récemment, il est cité dans l’expropriation de la cité Ewa à Kindobo dans la commune de N’sele.
Les rétrocommissions exigées surtout dans les secteurs minier et pétrolier seraient la cause de sa disgrâce vis-à-vis de Fatshi.
Quant à Alexis Kayembe, jusque dimanche 15 janvier Conseiller spécial en matière d’infrastructures, on dit de lui qu’il est concepteur du projet Tshilejelu qui bat de l’aile dans les Kasaï.
Dans les milieux de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), on dit que c’est Alexis Kayembe le fabricateur de C5 Energy, cette société à qui l’ARPTC avait confié la collecte de la taxe de Registre des appareils mobiles (RAM) avec comme rémunération la rétrocession de 25% des recettes collectées. Une rémunération qui s’exprimait et continue à s’exprimer en termes de millions USD.
Pour confirmer son appartenance à la nébuleuse C5 Energy, Alexis Kayembe partage les bureaux avec les agents de C5 Energy, qu’il louerait à 30.000 USD à l’Immeuble Tilapia, en face de Pullman Grand Hôtel Kinshasa, avec des dizaines d’employés jamais enregistrés à la présidence de la République.
Sa disgrâce proviendrait de la débâcle du projet Tshilejelu aux Kasaï, causée par la société CREC7 qui ne serait pas chinoise mais plutôt de droit congolais, c’est-à-dire, une société créée sur place par les « détourneurs » de l’argent pour se faire belle part.
L’argent de RAM qui financerait la construction de l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM) et qui serait mal géré, serait une goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
L’immoral Taupin Kabongo
On dit de lui l’homme qui mangeait le foufou avec le Boss. Originaire de Dibaya au Kasaï central, fort de sa position auprès du président de la République, il a su placer ses familiers à la tête de la DGI, du FPI, de l’OGEFREM et du FONER, véritables entreprises productrices d’argent.
Parsec du président de la République, il ne l’est plus à cause de son immoralité décriée par le fameux « dinosaure » dans un élément sonore devenu viral sur les réseaux sociaux. Taupin serait sorti à Bruxelles avec la femme d’un frère kasaien bien connu et dont le mariage aurait été parrainé par le président de la République. Par cet acte, il aurait brisé le foyer d’autrui.
Une source de la présidence de la République nous informe que l’homme éloigné du pré-carré de Fatshi, est envoyé au Secrétariat administratif, mais pas avec le prénom de Taupin mais plutôt de Sylvain Mukengeshay Kabongo. C’est lui qui s’occupe de la coordination de ce secrétariat administratif, selon l’ordonnance signée par le président de la République.