« Qui dit qu’il ne sait pas, n’a pas tort. Qui dit qu’il sait, n’a pas non plus tort. A tort celui qui dit qu’il sait alors qu’il ne sait pas ». Ce passage d’une des chansons du célèbre artiste-musicien congolais, Koffi Olomide, vient de rattraper le président et le rapporteur de la Commission de discipline et de l’éthique professionnelle (CDEP) de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) qui se sont montrés avec mégalomanie connaisseurs et donneurs de leçon, alors qu’ils baignent dans la confusion et l’anarchie par leur faiblesse de lecture des lois et textes règlementaires, dans l’affaire qui oppose le journaliste Peter Tiani au député national Lambert Mende.
En effet, dans une précipitation inexplicable et étonnante, Claude Kabulo, président de la CDEP et Merveilles Baelenge Irenge, rapporteur de ladite commission, ont écrit hors toute courtoisie au président de Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) pour dénier à sa structure le droit de convoquer et juger le journaliste incriminé. C’est sans dire en passant qu’après la publication de la plainte du député Lambert Mende sur les réseaux sociaux, le rapporteur Merveilles Baelenge, non seulement s’est montré solidaire à Peter Tiani, mais n’a pas aussi porter les gants pour traiter le plaignant de « Tchaku national », entendez littéralement : « perroquet national ».
Face à cette lettre insolente de bureau de la CDEP de l’UNPC, le président du CSAC en bon juriste de formation et avocat, a, dans sa lettre de ce vendredi 13 janvier 2023 adressée au président national de l’UNPC, donner une leçon de droit à ces deux « juges » du tribunal de pairs qui ont enfreint aux règles simples de l’administration, en bypassant le Comité directeur de l’UNPC, organe habilité à engager l’Union auprès des autres institutions.
C’est par là que Bosembe commence sa leçon administrée à Claude Kabulo et Merveilles Baelenge qui ont violé délibérément les dispositions de l’article 29 des statuts de l’UNPC qui exige le contreseing du secrétaire général et non du rapporteur, des correspondances et de tous les actes de la CDEP signés par son président et qui engagent l’Union. En ignorant le Comité directeur de l’UNPC, est-ce une rébellion de Claude Kabulo et sa commission qui se sont arrogés le pouvoir de sanctionner le SG ?
Quant à la non-reconnaissance du pouvoir du CSAC de convoquer et auditionner un journaliste qui fait partie des professionnels des médias, Bosembe renvoie Kabulo et Baelenge à l’article 87 du règlement intérieur du CSAC, lequel a été validé par la Cour constitutionnelle et à l’article 38 de l’ordonnance-loi portant statuts des journalistes œuvrant en RDC qui sont limpides et simples à comprendre même par un non-juriste.
Autant d’autres articles évoqués dans la lettre de Bosembe pour démontrer l’ignorance du président et du rapporteur de la CDEP qui par indélicatesse, se sont livrés au show médiatique à l’allure politique, pour finalement se faire ridiculiser.
Viser Bosembe et le confondre au CSAC est une erreur de ses détracteurs. Cette structure d’appui à la démocratie est composée d’éminents journalistes (Bruno Mbolison, Serge Kabongo, Mimie Engumba, Alain Nkoy, Chantal Kanyimbo, Adelin Mbangu, Adou Luyeye, Oscar Kabamba…) et d’autres personnalités d’autres domaines, qui décident en plénière. Que la CDEP de Kabulo et Baelenge ignore cette réalité, c’est triste ! Parce que le CSAC, en vertu de l’article 74 de son règlement intérieur, a la latitude de saisir les instances judiciaires compétentes. Ce qui sera en défaveur du journaliste Peter Tiani.