Moïse Musangana : « La sortie de Bifor n’est pas hasardeuse, elle procède d’une stratégie qui lui ferme définitivement les portes de Kigali »

Réagissant à l’article de scooprdc.net intitulé « Maladresse langagière à la présidence de la République : Pourquoi ne pas la fermer aux conseillers et les sanctionner ? », le journaliste-écrivain et analyste politique Moïse Musangana, a déclaré ne pas partager l’analyse du média en ligne qui, au regard de la sienne, ne se contredisent pas du tout. Par contre, l’analyse du Moise Musangana apporte plutôt de l’eau au moulin de Scooprdc.net

« Les gens font parfois une lecture erronée des propos. Bifor a jeté le pavé dans la mare qui a permis à tout un chacun de comprendre quelles sont les véritables motivations de Kagame dans sa campagne de déstabilisation de la RDC. Il nous a fait découvrir le pot aux roses : mettre la main absolument sur les richesses congolaises au point d’empêcher les Congolais d’en jouir. Tshisekedi lui a tendu un piège tout en sachant que ce qui lui fait courir ce sont les minerais du Congo qu’il prend indûment depuis près des trois décennies. S’il y a des raisons obscures qui ont fait dérailler le deal gagnant, c’est dans le chef de Kagame. Sans doute parce qu’il a compris que Tshisekedi voulait le réduire au rôle des commissaires face aux multinationales qui captent les minerais du Congo à partir du Rwanda. En fin de compte, ces multinationales allaient négocier avec les vrais propriétaires des minerais qu’est le Congo », réagit Moïse Musangana qui conclut enfin par : « La sortie de Bifor n’est pas hasardeuse. Elle procède d’une stratégie qui lui ferme définitivement les portes de Kigali ».

Dans sa chute, le journaliste-écrivain ressort une dimension que scooprdc.net s’est réservé de révéler : la proximité de Bifor avec l’homme de Kigali qui fait peser sur lui de fortes suspicions de taupe du Rwanda au Palais de la nation. Non sans raison, le parcours de Fortunat Biselele dans le RDC/Goma, ses accointances avec Azarias Ruberwa doublées de l’appartenance tribale de sa mère dont on dit être une Rwandaise, ne pouvaient que renfoncer ces soupçons d’espion rwandais à côté de Tshisekedi. Voilà pourquoi Moïse Musangana considère sa sortie médiatique comme une stratégie montée pour lui fermer définitivement les portes de Kigali en démontrant la mauvaise foi de Paul Kagame dans le deal fait avec Félix Tshisekedi.

Cette démonstration de la mauvaise foi du président rwandais a bien éclairé l’opinion nationale et internationale. Seulement, ce que l’on reproche à Bifor c’est un peu l’égard de langage lorsqu’il vante le carnet d’adresse de Paul Kagame et parle des « intérêts obscurs » survenus dans le deal sans les nommer clairement.  C’est cela sa première indélicatesse. La deuxième, ce qu’un conseiller de surcroît privé du président de la République, n’est pas la personne appropriée pour parler sur la place des affaires d’Etats engageant des gouvernements. Il est un technicien privé du chef de l’Etat et non de l’Etat congolais, moins encore de son gouvernement.

  • Bendélé Ekweya té

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