La polémique sur les travaux de construction de l’Université officielle de Mbujimayi est loin de se terminer. Alors que inquiétudes et colères vont dans tous les sens à cause du retard connu par les travaux (lire l’article de Scooprdc.net : ), voilà que le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi, s’amène au débat.
Il contredit dans une vidéo sur les réseaux sociaux le chiffre de travaux avancé par Isabelle Kibasa, grand-sœur du ministre de PTNTIC, partenaire de C5 Energy, la société qui a collecté les recettes de la taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM), lesquelles recettes, selon Isabelle Kibasa, ont t financé les travaux de construction de l’UOM à hauteur de 42 millions USD.
« Contrairement à ce qui se raconte, les travaux de l’Université officielle de Mbuji-Mayi vont coûter 17 millions de dollars », dit le ministre de l’ESU, convaincu d’apporter « la vraie information ».
Pour Nzangi, ces travaux sont presque tous préfinancés par les entreprises exécutantes et que le gouvernement a déjà déboursé 18% du montant total. Ce qui, selon lui, représente effectivement les travaux déjà réalisés.
Alors que Muhindo Nzangi parle de ZR Solution Africa comme société ayant gagné ce marché, sur place à Mbuji-Mayi c’est la SRP Construction qui exécute les travaux. Sous-traitance ?
S’agissant du retard connu dans l’exécution des travaux qui ne sont qu’à l’étape de la fondation après 8 mois alors que les 16 auditoires devraient être livrés dans 9 mois selon le chronogramme, le ministre de l’ESU parle « des difficultés logistiques ».
Or, en séjour à Mbujimayi, Isabelle Kibasa qui a prononcé le chiffre de 42 millions USD de RAM dans un reportage réalisé par nos confrères de Tambour.tv, s’est sérieusement insurgée contre le retard connu par ces travaux financés, dit-elle par les contribuables congolais à travers RAM. Si elle a eu le courage de rendre sur le site de l’université et inspecter les travaux le 8 décembre 2022, il y a fort raison de croire que l’argent est sorti de sa structure. Sinon, en quelle qualité l’aurait-elle fait ? Et pourquoi Nzangi, ministre de tutelle de l’UOM ne s’est-il jamais rendu voir l’évolution des travaux étant qu’autorité contractante ?
17 millions pour Nzangi, 42 millions USD pour Isabelle Kibasa, les Congolais attendent le vrai chiffre parce qu’il s’agit de leur argent.