2019-2023 : La question de Fatshi et ses Judas !

Par Danny Ngubaa Yambushi

Qui sont les Judas ou Brutus de Félix Tshisekedi durant son premier mandat ? Non que le quiz ait pour intention de tabler sur la réussite ou non de ce quinquennat, au vu des enjeux actuels et les choix à faire dans l’avenir, mais elle s’impose.

D’aucuns seraient portés à répondre simplement en qualifiant de tous les noms d’oiseaux les caciques téméraires du FCC qui ont causé la rupture de la coalition avec le CACH et aujourd’hui sont soupçonnés par un Nicolas Kazadi de projeter un chaos au pays en cette année électorale avec des complices à l’intérieur et l’extérieur de la RDC.

Certains volontiers épingleront un Katumbi jugé versatile avec la panoplie de ses bonzes ayant bénéficié tous d’une manière ou d’une autre du miel de l’Union Sacrée pour la Nation et/ou des faveurs de l’actuel Chef de l’État mais, qui, à ce jour veulent supplanter UDPS et Fatshi.

Pourquoi pas un Kamerhe, grand allié dans le CACH en 2018, Tout-puissant Dircab en 2019, écroué par après à Makala dans le procès 100 jours pour être libéré et blanchi mais dont le soutien politique à l’aube des élections de 2023 relève d’une équation aux inconnus multiples surtout après analyse de sa caravane à l’Est où les affiches UDPS, parti du président, encore moins le nom Félix Tshisekedi ont eu part belle.

Et sur cette lancée de l’horizon décembre 2023 l’on s’interrogera naturellement sur d’autres bonzes potentiellement démasquables comme futur Judas. Un Bahati ? Un Bemba ?… Au passage,  » l’ami d’hier  » alors d’un hier qu’on voudrait lointain, citons Kagame, ne manquera pas à l’appel.

Néanmoins, si à tout prendre, toutes les belles cogitations du monde brosseront une liste non exhaustive avec moult noms, quitte à ouvrir le barillet des règlements des comptes pour ce 1er mandat, il ne faudrait pas zapper et chose intéressante plusieurs de ceux-là même qui sont des ténors de la Fatshisphère. Aux côtés des aigris convaincus ne point avoir eu part au chapitre, pas d’obligation d’être un génie pour pointer du doigt ceux-là même qui ont eu part belle avec, évidemment, ceux qui n’auront que trop eu part belle quitte à passer expert dans l’art de sortir des fonds monstrueux pour des projets qui, soit, n’ont pas vu le jour, soit ont été surévalués au point de choquer tant l’opinion que d’autres membres sûrs du pré-carré du Président. Pire, comme pour couronner le tout, ces projets pour la plupart devaient bénéficier au Grand Kasaï, terroir de « mashi a mu menu ». Le dernier périple du Président Tshisekedi dans cette partie du pays n’a-t-il pas démontré cet état de chose ?

Si Jules César poignardé s’écria « tu quoque fili mi à Brutus », entendre « même toi mon fils », ici Fatshi est à même de crier « même vous les mashi a mu menu » à ceux qui lui disent « Béton », mais ôtent le ciment pour couler le même béton.

Ces Judas-là, contrairement à Juda Iscariote n’ont pas à se pendre mais à se repentir et rendre l’argent volé, puis à la justice de faire son travail.

Quant aux « … » autres, l’on dira comme d’usage aux pays des Unions Sacrées : la politique est dynamique.

  • Bendélé Ekweya té

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